Le 8 août 1956, 274 mineurs descendent dans la mine du Bois du Cazier à Marcinelle. Vers 8h, ils commencent à extraire le charbon. Soudain le feu prend dans le puits d’entrée d’air. 262 hommes sont intoxiqués par les fumées, ils ne remonteront plus vivants à la surface… La mine s’est refermée sur eux.

Le 8 août 1956, toute la Belgique est à l’écoute de la radio. Une catastrophe sans précédent vient de se produire. Les secours ont été envoyés, l’armée est arrivée et les familles se pressent aux grilles.

Chacun espère que l’on puisse vite remonter les mineurs. Mais les sauveteurs ne peuvent pas à descendre. Un des puits s’est écroulé et l’autre est gagné par le feu.

Quinze jours d’angoisse aux grilles de la mine du Bois du Cazier

Ce n’est que le 23 août qu’une troisième voie d’accès permet d’entrer dans une galerie. Des sauveteurs, réussissent enfin à prendre pied à 1035 mètres. Un mineur italien entre le premier. Il s’exclame: «  Tutti cadaveri  » (ils sont tous morts).

Dans une mine, les veines de charbon sont coincées entre des couches de roches (grès, schistes). Le travail est donc « étagé  ». Au Bois du Cazier, les différentes galeries allaient de 170 m de profondeur à 1 100 m. Après la première découverte des corps, les recherches se poursuivent plus bas. Chacun espère que des mineurs ont pu se protéger et rester en vie. A part les premiers mineurs sauvés et remontés miraculeusement à la surface, il n’y aura pas d’autres survivants.

L’incendie dans le puits d’entrée d’air à 975 mètres a généré des fumées toxiques qui ont coûté la vie à 262 mineurs, dont 136 Italiens et 95 Belges. Dehors, ces mineurs laissent 183 veuves (femmes sans mari) et 388 enfants sans papa.

Après la catastrophe, on stoppe l’immigration italienne

Après ce drame, les règles de sécurité ont été revues au Bois du Cazier et dans de nombreux sites miniers. L’incendie avait pour origine une erreur humaine. Mais peu de temps auparavant, des experts avaient signalé la vétusté (qui est usé par le temps) de l’infrastructure.

Après 1956, l’immigration italienne vers la Belgique a été stoppée. En avril 1957, l’exploitation charbonnière a repris au Bois du Cazier. Elle s’est arrêtée définitivement en 1967. Le site de la mine est devenu un musée. Il est là pour entretenir la mémoire. Le 8 août prochain, une commémoration de la catastrophe aura lieu au Bois du Cazier. La reine Paola et les princes Aymeric et Nicolas y assisteront.

Retrouve ICI une vidéo réalisée cinq ans après la catastrophe.