Depuis ce lundi 22 avril, la distribution du courrier, des colis et des journaux est fortement perturbée, si pas complètement à l’arrêt, à Bruxelles et en Wallonie. Des centres de tri sont aussi bloqués par les grévistes. Ce n’est pas une surprise : un préavis de grève (refus de travailler pour protester) avait été déposé il y a trois semaines.

Des premières actions avaient été menées le samedi 13 avril, suivies par d’autres plus localisées et ciblées dans la semaine. Elles avaient déjà fortement impacté la distribution des journaux. Si tu n’as pas reçu ton JDE à la bonne date, c’est sans doute à cause de cela…

Mais cela n’a visiblement pas eu l’effet espéré… Aussi, le personnel de bpost a décidé d’accentuer la pression sur le gouvernement en menant de nouvelles actions. Les syndicats ont déjà prévenu que le mouvement pourrait se poursuivre un mois durant. Mais que veulent les grévistes ? Quelles sont les raisons de leur colère ?

Concession, le nœud du problème

À l’origine de ce mouvement de grogne, il y a le système de la « concession de journaux » qui prendra fin le 30 juin. Depuis 2015, la distribution des journaux est assurée par bpost dans le cadre d’une « concession ». Il s’agit d’un subside (de l’argent) de 175 millions d’euros par an, accordé par l’État à bpost pour assurer la livraison de journaux sur tout le territoire, y compris dans les endroits peu accessibles et donc peu rentables (qui rapportent peu d’argent) pour l’entreprise.

Problème : le gouvernement a décidé de ne pas poursuivre cette concession avec bpost. À l’heure actuelle, on ne sait pas encore qui distribuera les journaux, mais cela pourrait avoir des répercussions importantes sur le personnel de bpost. Certains employés pourraient notamment perdre leur travail. Des discussions sont en cours entre distributeurs et éditeurs pour tenter de trouver une solution.

Les syndicats craignent aussi que bpost, si elle décroche ces contrats avec les éditeurs, décide de confier cette tâche de la distribution à l’une de ses filiales, AMP, afin de faire des économies… Sauf que cette dernière propose des contrats de travail beaucoup moins intéressants. En attendant, les grévistes semblent déterminés à faire entendre leur voix… Cette fois, seront-ils entendus du gouvernement et de l’entreprise ?

  • La question de la concession des journaux pose aussi problème aux éditeurs de presse qui tentent, en vain, de faire entendre leur voix dans ce dossier qui pourrait avoir de graves conséquences sur leur secteur.
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