Après la Seconde Guerre mondiale (1940-1945), la Belgique a besoin de charbon. Cette roche noire, que l’on trouve dans le sous-sol de notre pays, est alors la principale source d’énergie. On fait brûler le charbon pour cuire des aliments et se chauffer, faire rouler les trains, faire fonctionner les usines… Pour reconstruire le pays, on doit faire tourner les usines, on a donc besoin de beaucoup de charbon!

Descendre au fond des mines

Il faut donc descendre au fond des mines et creuser des galeries, casser la roche, extraire le charbon, l’entasser dans des wagonnets qu’il faut pousser et remonter à la surface. C’est un travail très lourd, difficile, usant, pénible et dangereux. Peu de Belges acceptent encore de le faire.

L’Italie signe

Les autorités belges signent alors un accord avec l’Italie. Ce pays fournira de la main-d’œuvre (des travailleurs) à la Belgique en échange de 200 kg de charbon par mineur par jour. Ça arrange la Belgique, qui trouve ainsi des mineurs bons marchés (leur salaire est bas). L’Italie, pour sa part, manque de matières premières et traverse elle aussi une grave crise. Beaucoup d’Italiens sont prêts à quitter leur pays pour travailler, même dans ces conditions terriblement dures.

77000 Italiens

Entre 1946 et 1949, pas moins de 77 000 Italiens arrivent chez nous pour extraire le charbon. Ils vivent dans des baraquements misérables et sont souvent mal considérés, mal traités, par les Belges. Ils sont victimes de racisme.

Cette immigration italienne massive s’arrête en 1956 suite à la catastrophe du Bois-du-Cazier à Marcinelle (près de Charleroi) où 262 mineurs italiens perdent la vie dans un incendie. Mais des dizaines de milliers de mineurs italiens qui travaillent et vivent en Belgique avec leur famille décident de rester… Cela explique le nombre important de Belges d’origine italienne chez nous.

D’autres travailleurs étrangers

Durant les années 1960, la situation économique en Belgique est bonne. Beaucoup d’entreprises ont besoin de main-d’œuvre. La Belgique signe donc d’autres accords avec l’Espagne (1956), la Grèce (1957), le Maroc (1964), la Turquie (1964), l’Algérie (1970) et la Yougoslavie (1970). Les étrangers viennent de ces pays en Belgique pour occuper des emplois dont les Belges ne veulent pas.

L’arrêt de l’immigration économique

En 1974, la Belgique décide de mettre un terme à cette immigration économique (le fait de faire venir des étrangers pour faire tourner l’économie). Notre pays est alors frappé par la crise. L’économie (industries, commerces) va mal. Depuis, notre pays ne fait plus venir de travailleurs étrangers.