Quel est votre style de musique ?
Je dirais globalement pop avec des influences rock.
Quels sont vos rêves et objectifs en tant que chanteur et comédien ?
J’en ai beaucoup. Quand on prend un métier artistique, comédien, acteur, musicien, on a plein de rêves et on n’est jamais satisfait. On est tout le temps dans le doute, on se remet en question, on essaie des choses nouvelles. Alors, mon rêve, c’est de continuer d’essayer des choses, de rencontrer d’autres artistes et de ne pas m’ennuyer. Et plus tard, j’ai envie de réaliser un film.
L’Eurovision, c’était aussi un rêve, que je vais réaliser. Jouer devant, je crois, 200 millions de personnes qui regardent ça à la télé… C’est stressant, mais c’est quand même un rêve de m’adresser à un très grand nombre pour proposer ma musique et performer.
Quelle est votre principale motivation pour la musique ?
De pouvoir écrire des chansons qui résonnent chez les gens. Ce qui compte, c’est que des gens ressentent des choses et que ma musique les aide d’une quelconque façon. Par exemple, par rapport à la chanson que j’ai écrite pour l’Eurovision, je reçois plein de messages de gens qui me remercient parce qu’ils vivent des choses difficiles en ce moment et que ma chanson les touche. Mais ça peut être joyeux aussi, quand j’ai envie de danser, de me sentir bien, je trouve que la musique est comme un cadeau que l’artiste me fait.
Y a-t-il une chanson que vous avez écrite et qui vous tient particulièrement à cœur, et pourquoi ?
Je dirais celle que je vais présenter à l’Eurovision, Before the party’s over, parce que c’est la plus personnelle. Et je vois dans les réactions des gens qu’ils peuvent s’identifier. C’est une chanson sur les personnes en lutte contre une maladie ou autre chose. Et le message de la chanson, c’est que malgré ça, il faut que tu tiennes le coup et qu’il y a des choses très belles à vivre. On traverse tous des choses difficiles à un moment. Il faut pouvoir surpasser ça et s’accrocher. C’est un message que j’avais envie de délivrer depuis longtemps. Et puis, j’ai demandé à des gens du monde entier d’enregistrer leur voix pour faire partie de la chorale à la fin. C’est une manière d’être tous reliés par la musique.
Étiez-vous stressé la première fois que vous êtes monté sur scène ?
Oui et je le suis encore. Je pense que c’est normal et qu’il ne faut pas avoir peur d’avoir peur. C’est un bon moteur, ça donne l’énergie pour se mettre en action. Donc j’ai tout le temps peur mais c’est une bonne peur, qui ne m’enferme pas, qui ne me casse pas.
Avez-vous un conseil à nous donner pour la gestion du stress ?
J’en demande moi-même. Comme je suis très stressé de base, c’est difficile. Je crois que c’est en fonction de chacun. Il y en a qui ont besoin de parler, d’autres de s’enfermer en silence… Mais je pense qu’il faut avoir une bonne hygiène de vie pour être bien dans ses bottes, bien dormir, rester focus sur les choses importantes et être bien entouré, bien protégé par des gens en qui tu as confiance.
Pourriez-vous nous décrire l’atmosphère pendant les répétitions ?
Ça dépend du projet et de l’équipe. Pour l’Eurovision, je travaille avec une chorégraphe et une coach vocale avec qui je m’entends vraiment bien. Et c’est important pour être serein dans un projet qui est stressant. Donc, on travaille à fond mais c’est aussi du plaisir. Il faut dire qu’on a vraiment de la chance d’avoir un métier-passion, qu’on fait dans la joie. Et je vous souhaite de trouver aussi un métier qui vous fait vibrer.
- Mustii (ou Thomas Mustin) est un auteur, compositeur, chanteur et acteur belge. Il a 33 ans.
- La RTBF l’a choisi pour représenter la Belgique au concours Eurovision de la chanson, à Malmö (Suède).
- 37 pays participent. Six sont qualifiés d’office pour la finale : l’organisateur (la Suède, cette année) et les cinq pays qui financent le concours (France, Allemagne, Espagne, Italie et Royaume-Uni). Les 31 autres pays doivent participer à une des deux demi-finales, le 7 ou le 9 mai. Le 11 mai, la finale opposera 26 pays.
