Le 16 mars dernier, des élèves de 5e année de la Petite Ecole de Gentinnes (Brabant wallon) nous expliquaient la situation: « Madame Divine travaille dans notre école, elle sert les repas et assure l’accueil le matin. Avant cela, elle vivait au Congo. Mais sa vie était en danger là-bas. C’est pour cela qu’elle est venue en Belgique. Ici, à l’école, elle était bien. Mais fin janvier, elle a été arrêtée. Des policiers sont venus la chercher et l’ont emmenée dans un centre fermé. »

Divine N’Sunda aura vécu 115 jours dans ce centre fermé d’Holsbeek (Brabant flamand).

Pourquoi en centre fermé?

Pour comprendre ce qui se passe, il faut connaître la procédure de demande d’asile.

Quand Divine N’Sunda est arrivée en Belgique, elle a demandé protection à notre pays. Elle a dû se présenter, dire d’où elle venait et pourquoi elle voulait vivre ici. Un dossier de demande de protection internationale a alors été ouvert. L’administration (des gens qui travaillent pour l’État belge) a cherché des informations et vérifié ce que Divine N’Sunda avait expliqué. Au terme de beaucoup de démarches, une décision a été rendue : un refus. Divine N’Sunda a demandé que l’on réexamine sa demande mais elle a reçu un second refus et un ordre de quitter le territoire. C’est pour cela que la police est venue la chercher pour la conduire dans un centre fermé.

La joie des enfants en apprenant la bonne nouvelle

Le directeur Dimitri Crickillon explique: « Divine m’avait dit que le juge se prononcerait cette semaine. Et voilà, la nouvelle est vraiment positive. J’ai réuni tous les élèves ce midi pour leur annoncer la nouvelle et il y a eu une explosion de joie et d’émotions. C’était vraiment très touchant. Cet après-midi, tous les élèves seront rassemblés dans la prairie en face de l’école pour accueillir Divine. On a préparé un chant. On veut lui témoigner toute notre joie de la retrouver parmi nous. »

«Nous resterons à ses côtés pour la suite»

La libération ne veut pas dire que la situation de Divine N’Sunda est réglée. «Nous continuerons à la soutenir pour cette mise en ordre, cette régularisation. Et nous lui gardons toujours un contrat de travail dans l’école.»