« Le hockey subaquatique, c’est un sport d’équipe qui se joue en apnée dans une piscine, nous explique Nathalie Meessen, présidente de la commission hockey subaquatique de la Lifras (Ligue francophone de recherches et d’activités sous-marines).

Mais on est loin des joueurs de hockey traditionnel avec une grande crosse qui se tiendraient debout au fond de l’eau. « Les joueurs sont à plat ventre dans le fond de la piscine, continue Nathalie Meessen. On est équipés de palmes, d’un masque, d’un tuba, d’une petite crosse d’une trentaine de centimètres et d’un bonnet avec des protections. »

Le but du jeu, c’est de marquer des goals

Lors des matchs, deux équipes de six joueurs (avec quatre remplaçants pour se relayer) s’opposent dans une piscine pendant deux mi-temps de 15 minutes. Il faut faire avancer le palet grâce à la crosse pour marquer des buts. Il n’y a pas de gardien devant les goals.

Le palet (un disque rond et épais) pèse 1,5 kilo et reste au fond de l’eau. Les joueurs doivent donc descendre en apnée, à environ 2 mètres de profondeur, pour faire avancer le palet jusqu’au goal et remonter ensuite à la surface pour reprendre de l’oxygène. Les apnées sont courtes mais très répétées et avec peu de temps de récupération. « Les débutants disent toujours que c’est fatiguant, explique Nathalie Meessen. Mais l’apnée, ça s’entraine, comme le reste. On fait des entrainements spécifiques pour s’améliorer, ça vient progressivement. On récupère plus vite. »

D’où vient le hockey subaquatique?

Peu de gens connaissent le hockey subaquatique. Il est né il y a plus de 60 ans, en Angleterre. Ce sont des plongeurs qui l’ont créé. À l’époque, les combinaisons ne permettaient pas de plonger en hiver, les plongeurs ont donc inventé une activité physique qu’ils pouvaient pratiquer sous l’eau pendant cette période. « Moi, c’est en Nouvelle-Zélande que j’ai découvert ce sport, explique Nathalie Meessen. Là-bas, on le pratique à l’école, il y a même des championnats scolaires. » En Belgique, le sport est beaucoup moins populaire. Mais il existe tout de même une petite dizaine de clubs (il y a un championnat de Belgique) ainsi qu’une équipe nationale qui participe aux championnats internationaux. « Et puis il y a plein de tournois amicaux dans divers endroits d’Europe », complète Nathalie Meessen.

Quelles compétences pour le pratiquer?

Pour Nathalie Meessen, ce sport demande une bonne condition physique globale mais reste accessible. Ce qui lui plait, c’est que chacun peut y valoriser ses qualités propres. « Moi, par exemple, je suis petite et fine, donc je mise sur mon apnée et ma vision du jeu pour me placer au bon endroit au bon moment, explique-t-elle. D’autres misent sur leur force, certains sur leur rapidité, d’autres sur leur technique … il y a moyen de développer plein de qualités. »

Une série pour découvrir des sports moins connus

Cet article sur le hockey subbaquatique fait partie d’une série de quatre sujets qui s’étalent sur l’été et dont le but est de te faire découvrir des sports moins connus. Dans le premier article, on te parlait du discgolf, un sport qui s’inspire du golf mais dans lequel on lance des disques et non des balles. Dans le deuxième article, c’est l’indiaca qu’on te présentait: un sport qui mélange volley, jeu de paume et badminton. Si ce n’est pas encore fait, fonce les découvrir!