L’indiaca est un sport collectif qui vient du Brésil (Amérique du Sud). « Ses règles s’inspirent très largement du volley, avec quelques adaptations », nous explique Arnaud Clerx, le président des deux (seuls) clubs officiels belges, qui se situent à Basècles et à Leuze (province de Hainaut).

Le but du jeu est de faire passer un volant géant, l’indiaca, de l’autre côté du filet, dans les limites du terrain, en trois passes maximum. Quand l’indiaca touche le sol d’un côté du terrain, le point va à l’équipe adverse. Le match se termine quand une équipe a gagné deux sets de 25 points.

Contrairement au volley, on n’y joue qu’une main à la fois. Et il est interdit d’utiliser les pieds. Les joueurs ne portent pas de gant (comme c’est le cas pour la balle-pelote) et ils peuvent renvoyer le volant (qui nous fait penser au badminton) avec les poignets et les avant-bras. Aussi, l’indiaca se joue à 5 contre 5 car le terrain est plus petit qu’un terrain de volley. A chaque fois qu’une équipe remporte le service, ses joueurs exécutent une rotation (changent de place).

En 2017, des étudiants en journalisme ont réalisé un chouette reportage, que voici:

Quelles qualités pour pratiquer l’indiaca ?

« Il faut avoir de bons réflexes, explique Arnaud Clerx. On doit pouvoir jouer avec les deux mains, mais séparément. Il faut avoir une bonne vision du jeu, renvoyer l’indiaca dans les trous de l’autre côté, être mobile et capable de sauter pour atteindre le haut du filet. » Le jeu demande un esprit d’équipe. Il est important de faire tout le temps attention au placement de ses coéquipiers pour les aider dans le jeu et pour ne pas les gêner.

Pour ce passionné, l’avantage de ce sport est qu’il est très accessible. « Il permet de se dépenser mais sans être trop physique, et on peut progresser rapidement », explique-t-il.

Son inconvénient est qu’il n’existe pas de championnat en Belgique. « Et donc il faut rester motivé pour s’entraîner sans objectif. On manque d’affrontements réguliers. Si on veut rencontrer des équipes avec un niveau correct pour pouvoir s’entrainer, on doit faire des déplacements. On participe à des championnats au Luxembourg ou en Allemagne, … »

Si le sport est peu connu et donc peu pratiqué en Belgique, cela n’empêche pas les clubs hennuyers d’organiser les Championnats du monde d’Indiaca, du 31 juillet au 5 août 2023, à LeuzArena. « On attend 8 nations différentes, 50 équipes et 350 joueurs, s’enthousiasme Arnaud Clerx. Une première, en Belgique. » Le moment idéal pour découvrir la discipline qui a récemment été reconnue par la Fédération des jeux de paume.

Indiaca, le sport en images

Voici quelques images d’un match de Coupe du monde:

Une série pour découvrir des sports moins connus

Cet article sur l’indiaca fait partie d’une série de quatre sujets qui s’étalent sur l’été et dont le but est de te faire découvrir des sports moins connus. Dans le premier article, paru il y a deux semaines, on te parlait du discgolf, un sport qui s’inspire du golf mais dans lequel on lance des disques et non des balles. Si ce n’est pas encore fait, fonce le découvrir!