Les « Urban Youth Games », tu connais? Ce vendredi 5 avril 2024, cet événement a réuni 650 élèves de 5e et 6e primaires à Tournai pour une journée autour du sport. Au programme : initiations à différentes disciplines sportives, et parasportives (pour les personnes en situation de handicap). Un événement qui encourage les enfants à se rencontrer et surmonter les différences.

Urban Youth Games – Eda-cfix

Camille Laus, ambassadrice

Les « Urban Youth Games » font généralement appel à des ambassadeurs, des messagers. Il s’agit ici de sportifs et de sportives belges qui partagent leur passion pour le sport avec les enfants et les encouragent à poursuivre leurs rêves.

Vendredi dernier, l’athlète belge Camille Laus était de la partie. La coureuse, spécialiste du 400 m et membre de l’équipe féminine belge du relais 4 X 400m (les Belgian Cheetahs), a répondu à nos questions.

Camille, vous appréciez cette journée?

Cette journée me replonge en enfance. Le sport a toujours fait partie de ma vie.  En plus, je faisais des stages multisport ici, dans ce hall omnisport de Tournai.

Camille Laus a essayé la boccia, un sport apparenté à la pétanque, pratiqué par des personnes en situation de handicap.

Le message véhiculé par les « Urban Youth Games » vous touche?

Oui. J’étais là à la naissance de ce projet. Il me tient à cœur, notamment pour les valeurs qu’il véhicule : l’inclusion, l’esprit d’équipe,… Quand on fait du sport, quand on partage une passion avec d’autres personnes, il n’y a plus de barrières, on est juste là pour vivre quelque chose ensemble, essayer de se dépasser et de profiter du moment.

À leur âge, à 10-12 ans, saviez-vous que vous alliez devenir une athlète de haut niveau?

J’ai toujours senti que je courais vite. Quand on jouait dans la cour de récréation, on ne savait jamais m’attraper. (rires) J’ai commencé l’athlétisme à 14 ans. Directement, j’ai senti que c’était quelque chose que j’aimais énormément. J’étais déjà très compétitrice mais je ne savais pas que j’allais devenir professionnelle. L’année suivante, je me suis qualifiée pour les Jeux olympiques européens de la jeunesse. Et là, je me suis dit, je veux aller aux JO chez les grands aussi. Les JO, c’est un rêve d’enfant.

Et ce rêve s’est concrétisé!
Oui, en 2021 avec les Belgian Cheetahs (équipe féminine belge du relais 4 x 400m). Il m’a fallu 10 ans avant de réaliser ce rêve.

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On se qualifie comment aux JO?

Avec beaucoup de travail, un bon entourage, des parents qui nous soutiennent mais qui ne nous mettent pas la pression, un bon coach et de la détermination. Il faut beaucoup de patience et ne jamais abandonner.

Et pour les JO de Paris qui auront lieu cet été?

On aura un premier rendez-vous assez important: les championnats du monde de relais les 4 et 5 mai. Car c’est là qu’on va pouvoir se qualifier avec l’équipe pour les JO de Paris. Pour être qualifié, il faut faire un certain temps qui s’appelle un « minima ».  

Ça c’est pour le relais 4 x 400 m. Est-ce que vous avez aussi des ambitions pour les courses individuelles? J’ai entendu dire que vous rêveriez de courir le 800 m aux JO?

Pour le moment, je ne pense pas trop à la qualification individuelle. Ma priorité, c’est de courir le plus vite possible et d’être performante sur 400 m et 4 x 400 m. Pour le 400 m, je peux me qualifier tout au long de la saison. Je ne ferai par contre pas beaucoup de 800 m d’ici là. Donc on verra.

On peut être performante sur plusieurs distances?

Les heptathlètes (athlètes qui prennent part à une épreuve regroupant 7 disciplines) le font. Donc oui, c’est possible. 

Les JO demandent une préparation particulière?

Pas vraiment. Je m’entraîne entre 1h30 et 2 h par jour, 6 jours sur 7. Sauf que les JO sont quand même mythiques pour un athlète et donc il y a un peu plus d’excitation que pour d’autres championnats.

Quelle est la chose la plus marquante aux JO?

Le village olympique où tous les athlètes sont réunis. Dans les autres compétitions, on dort dans des hôtels différents. Ici, on peut rencontrer des athlètes issus de plein de sports: des basketteurs, des hockeyeurs…

La Belgique a-t-elle des chances de remporter des médailles aux JO de Paris?

J’y crois. La médaille est un objectif pour moi. Mais avant cet objectif, il faut d’abord passer le cap des séries pour atteindre les finales. On en rêve mais on sait que la concurrence sera rude.

La médaille olympique, c’est donc votre rêve?

Maintenant oui. Le premier rêve, c’était de participer aux JO. Et maintenant, d’avoir une médaille aux JO.  Et je préférerais plutôt en remporter une avec un relais. Ça me donne plus d’émotions de partager la victoire avec des équipiers.

Avez-vous un message à faire passer aux enfants?

Il faut faire ce qu’on aime et avoir de la détermination. Il ne faut pas abandonner et quand on a un rêve, il faut tout faire pour y arriver.

Retrouve notre reportage complet sur la journée des « Urban Youth Games » à Tournai de ce vendredi 5 avril dans ton JDE de ce jeudi 11 avril 2024.