« Un sport cool, qui se joue en pleine nature et qui est accessible à tous. » Voila comment Olivier Begon décrit le discgolf, sport qu’il pratique depuis 35 ans. Ses règles s’inspirent directement de celles du golf. L’objectif est de compléter un parcours en réalisant le moins de coups possibles.

Mais pas de balle, ni de club. Ici, l’élément principal, c’est le disque.

« Il en existe une multitude. On les répartit selon trois catégories: les drivers (disques de longue distance), les disques d’approche (disques de moyenne distance) et les disques de put (disques de précision). Ils ont chacun leurs particularités. Ils peuvent aller plus ou moins vite, être plus ou moins stables, tourner plus ou moins fort, à gauche ou à droite, etc. Pour atteindre l’objectif, qui est un panier en acier, il faut réussir à les combiner. Il y a un côté technique à maitriser. »

Si ce sport est individuel, c’est ensemble que les joueurs se déplacent sur le parcours pour jouer chacun à leur tour. C’est toujours le joueur le plus loin de la cible qui joue en premier.

« C’est un sport dans lequel règne un grand respect, insiste Olivier Begon. Le respect des autres joueurs, le respect de la nature et aussi, le respect des règles. Au discgolf, il n’y a pas d’arbitre. Chacun est censé connaître les règles et peut recevoir des pénalités de la part des autres joueurs s’il ne les respecte pas. »

Les règles, elles sont établies par la PDGA, l’association professionnelle du discogolf qui se trouve aux Etats-Unis, où ce sport est bien plus populaire que chez nous. Même si il a tendance à se développer. Des fédérations et donc des championnats existent. « Il y a désormais dix parcours permanents en Belgique, cela permet de faire découvrir des régions, explique Olivier Begon. On installe aussi parfois des parcours éphémères (qui ont une durée limitée dans le temps). L’avantage, c’est qu’on peut vraiment être au coeur de la nature ».

Quelles compétences pour pratiquer le discgolf?

Le discgolf ne demande pas de condition physique particulière, il est donc accessible à tous. « Pour peu qu’on ait une bonne coordination et aussi, un bon mental, explique Olivier. Il faut pouvoir se remettre rapidement d’une erreur, sinon, ça nous poursuit pendant tout le parcours. »

Une bonne analyse de l’environnement et de la situation permettent de faire les bons choix, dans le but d’atteindre le panier, que tu peux découvrir ci-dessous en photo.

« Il faut aussi tenir compte du vent, qui peut être un facteur de difficulté, explique Olivier Begon. Sur le parcours, il y a les difficultés naturelles comme les arbres ou les étangs, mais on peut aussi créer des difficultés artificielles en délimitant des zones dans lesquels on ne peut pas faire tomber son disque. A l’inverse, on peut aussi instaurer des îles, des zones dans lesquelles le joueur doit lancer son disque. Lorsque l’on échoue, on a des points de pénalité. »

Un sport en club ou une activité de loisirs

Très populaire dans de nombreux pays, le discgolf met du temps se développer en Belgique. Olivier Begon a créé un parcours à Yvoir (province de Namur), en 2009. D’un côté, il y a les joueurs qui évoluent en club. Et de l’autre, les touristes qui peuvent s’essayer à l’activité via un parcours découverte. « Cela permet de faire connaître ce sport », conclut Olivier Begon.

Comment jouer au discgolf? Réponse en vidéo