Si Hugo Duquaine s’est intéressé au golf, c’est grâce à ses grands-parents. «J’ai découvert le golf quand mes grands-parents ont pris leur pension. Ils voulaient trouver une activité pour s’occuper. Finalement, ils ont opté pour (choisi) le golf. Un jour, ils m’ont emmené sur un parcours, et c’est là que tout a commencé », explique-t-il.

Hugo n’avait que 7 ans lorsqu’il a découvert les clubs de golf. Cette première expérience s’est rapidement transformée en véritable passion. «Ce que j’aime dans ce sport, c’est qu’il est physique et mental à la fois. Il faut de la force pour pouvoir donner les bons coups, mais il faut aussi de la concentration, de la réflexion et de la patience pour jouer correctement.»

Le jeune joueur évolue (joue) depuis ses débuts dans le club de Rigenée (Villers-la-Ville, Brabant wallon). Aujourd’hui âgé de 13 ans, il a l’un des meilleurs parcours de sa génération. «Hugo a remporté les trois principales compétitions belges de sa catégorie d’âge, en 2018 et 2019. Il a le meilleur handicap (voir infographie) belge chez les moins de 14 ans. Il ne peut donc quasiment pas aller au-dessus du PAR. Il participe aussi à des compétitions internationales, comme en France ou en Espagne», confie Olivier Duquaine, son papa.

Un tel niveau demande beaucoup de temps au jeune joueur. «Je joue au golf quatre à cinq fois par semaine. Ça dépend aussi des compétitions du moment et de la période de l’année. En été, par exemple, j’ai plus de temps, donc je joue plus souvent», raconte Hugo.

L’école reste une priorité

Hugo est en première secondaire. Pour concilier (faire fonctionner ensemble) golf et école, il a quelques petites astuces. «Par exemple, j’ai le droit de ne pas assister au cours de sport, à l’école. Je profite de ces moments-là pour faire mes devoirs, étudier ou pour me remettre en ordre lorsque j’ai dû manquer des jours à cause des compétitions. Ce n’est pas toujours facile mais j’arrive à m’organiser, et ça fonctionne

Dès le départ, l’école devait rester une priorité. «On a conclu un deal (un marché) avec Hugo. Il peut jouer au golf tant qu’il veut du moment qu’il réussit bien à l’école. On est très content qu’il pratique un sport qu’il aime, mais il faut aussi penser à son avenir. Vivre de sa passion n’est pas toujours possible. Il lui faut au moins un diplôme, c’est une sécurité», explique son papa.

Quant à son avenir, Hugo l’imagine bien aux États-Unis. «Après les secondaires, j’aimerais aller à l’université là-bas. Ce sont les meilleurs endroits pour commencer une carrière professionnelle au golf », confie-t-il.

Le coronavirus chamboule tout

À cause du coronavirus, le club de Rigenée a dû fermer ses portes. Heureusement pour Hugo, il avait de quoi s’entraîner chez lui. «J’ai un green à la maison où je peux m’entraîner tous les jours. J’allais aussi dans les campagnes, de temps en temps. Et puis, j’avais les conseils de mes coachs par vidéo conférence. »

Le 4 mai, le club a pu rouvrir, en respectant les mesures de sécurité. «Il y a des cordes pour montrer là où on peut passer. Il y a du gel hydroalcoolique pour se désinfecter les mains. Mais, le plus embêtant, c’est qu’on ne peut plus jouer qu’avec trois ou quatre personnes du club, et ça doit toujours être les mêmes.»

Quant aux compétitions, elles sont arrêtées jusque début août, au moins. «J’ai hâte de les recommencer car, pour l’instant, il n’y a plus d’enjeu, plus de stress. On ne joue que pour s’amuser. Ça sera sans doute difficile de reprendre les compétitions dans quelques mois», confie Hugo.

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