Même J.K. Rowling, l’auteur de la saga Harry Potter, ne l’avait probablement pas vu venir.

Vingt-cinq ans après la sortie du premier tome des aventures du célèbre sorcier à la cicatrice en forme d’éclair, le sport préféré des sorciers, le quidditch est devenu un « vrai » sport. En témoigne la Coupe de france de quidditch qui s’est déroulée le week-end dernier à Angers.

QUIZ | Connais-tu bien l’univers de Harry Potter?

Dans l’univers des sorciers, le quidditch est un sport où deux équipes s’affrontent sur des balais volants et doivent lancer un ballon, le souafle, dans des anneaux pour gagner des points. Pendant toute la durée du match, les joueurs doivent éviter les cognards, des balles ensorcelées pour attaquer et déstabiliser les joueurs. Le match se termine lorsque l’un des attrapeurs (un poste tenu par Harry Potter dans son équipe) s’empare du vif d’or, une balle ailée.

Le quidditch, aussi pour les moldus

Le succès de la saga Harry Potter est tel que le quidditch est sorti de l’univers « virtuel » des sorciers pour entrer dans notre réalité. En 2005, des étudiants américains en ont créé une version pour les « moldus » (non-magiciens).

Année après année, le sport s’est développé dans toute une série de pays et des fédérations nationales et de championnats officiels ont commencé à voir le jour. La Belgique possède sa propre fédération de quidditch, une équipe nationale et plusieurs clubs (trois en Flandre, un à Bruxelles et un à Liège). En 2018, la Belgique a d’ailleurs réalisé un très bon parcours en Coupe du monde de quidditch en accédant à la finale où elle a été battue par les Etats-Unis.

Au quidditch sportif, pas de balais volant

Plus question de se déguiser avec capes et chapeaux, le quidditch est devenu un sport à part entière. Si le quidditch sportif se distingue du monde des sorciers, les « balais » sont toujours bien présents, sous forme de bâtons en plastique. « Ce n’est pas pour faire semblant de voler. C’est un handicap, de la même manière qu’il faut dribbler pour avancer au handball ou faire les passes en arrière au rugby. Ca oblige à manipuler les balles à une main, à plaquer à une main… », explique Tiphaine Pasquereau, de la fédération française de Quidditch, à l’AFP.

Des poursuiveurs, gardiens, batteurs et attrapeurs

Le vocabulaire de l’univers d’Harry Potter reste bien présent dans le quidditch sportif.

Dans chaque équipe, trois poursuiveurs cherchent à faire passer le souafle (un ballon de volley) dans les anneaux adverses, protégés par un gardien. Deux batteurs essaient de les mettre hors-jeu pendant un moment en leur tirant dessus avec des cognards (des ballons de dodgeball ou balle aux prisonniers). Au bout de 18 minutes, un attrapeur entre en jeu pour tenter de s’emparer du Vif. Le Vif est une balle de tennis logée dans une chaussette et accrochée au short d’un coureur neutre (qui n’appartient à aucune équipe) vêtu tout en jaune.

Cinq arbitres et deux assistants veillent au respect des règles. Les équipes doivent être mixtes, avec un maximum de quatre joueurs du même genre engagés en même temps.

Les championnats d’Europe de quidditch seront organisés fin juillet en Irlande, après deux années d’interruption pour cause de covid.

Les règles du quidditch en bref

Deux équipes de sept joueurs qui tentent de marquer des points en faisant passer une balle dans des anneaux. Un « goal » permet à l’équipe de remporter dix points.

Tous les joueurs doivent se déplacer avec un « balai » entre les jambes.

Lorsqu’un joueur a été touché par un cognard, il est hors jeu.

Pour réintégrer le jeu, il doit aller toucher l’un des anneaux de son camp.

Le jeu se termine quand le Vif est attrapé par l’une des deux équipes, qui remporte alors trente points.

Le joueur neutre qui porte le Vif se déplace sans balai.