Elles sont 14 inscrites dans la section foot-études qui a ouvert ses portes au mois de septembre à l’Athénée royal Yvonne Vieslet de Marchienne-au-Pont (Charleroi). 14 filles, âgées de 12 à 15 ans, de la première à la quatrième secondaire, réunies par une passion commune : le football. Un sport qu’elles peuvent combiner avec leurs études puisqu’il fait partie intégrante de leur programme.
Le « sport-études » permet aux élèves de pratiquer une activité sportive intensive à l’école. Ici, il s’agit du football. Si l’idée est née du Sporting de Charleroi et de l’ACFF (Association des clubs francophones de football), la direction a immédiatement été emballée par le projet, convaincue que le sport a toute son importance dans l’éducation. Il existe d’ailleurs une section pour les garçons et dans le futur, l’école aimerait s’ouvrir au volley et au basket.
Des cours et du foot
Les filles participent à trois séances par semaine, qui correspondent à 8 périodes de 45 minutes, soit 6 heures au total. Leur horaire a été adapté en fonction de leurs entraînements pour ne pas qu’elles perdent d’heures de cours.
N’étant pas une section « élite », réservée aux futures professionnelles du football, tout le monde est libre de s’y inscrire, sans conditions d’admission. Cela n’empêche pas les filles de la section de rêver d’un avenir dans le football professionnel. « Je fais du foot depuis que j’ai 7 ans, explique Erina, 13 ans. Comme les autres, je pense, j’aimerais bien en faire mon métier plus tard. »
Pour les accompagner dans leur projet, elles sont suivies par Clotilde, référente ACFF et entraîneuse, et Sandrine, leur coordinatrice scolaire. Le rôle de cette dernière est de s’assurer que les filles ne délaissent pas leurs études malgré les entraînements… Toutes doivent justifier de bons résultats scolaires pour poursuivre l’aventure.
Un sport pour tous
Pour ces passionnées qui faisaient déjà du foot avant pour la plupart et qui évoluent au sein de clubs en dehors de l’école, ce programme sur-mesure leur permet d’évoluer plus rapidement. « On a de bonnes infrastructures, c’est bien organisé. On progresse beaucoup plus vite. Et puis, c’est quand même toujours plus chouette d’avoir du foot à l’école », se réjouit Savannah, 15 ans.
Mais n’est-ce pas compliqué de combiner les deux ? Pour Lucilda, absolument pas ! « C’est parfois plus fatigant, c’est sûr. Mais on gère. » Ce que confirme Sandrine et Clotilde, ravies de la motivation et du sérieux du groupe. Puis, si le football féminin souffre encore de quelques préjugés, que certains garçons restent moqueurs, les filles s’en fichent pas mal ! « On fait le sport qu’on veut. Y a des filles qui sont plus fortes que les garçons. » note Éléonore, 14 ans. L’image du football féminin évolue heureusement positivement, de plus en plus de personnes s’y intéressent et de plus en plus de filles s’inscrivent, pour le plus grand bonheur des amoureuses du ballon rond.
