Ce 7 juin marque le coup d’envoi de la coupe du monde féminine de la FIFA. Cette 8e édition a lieu en France du 7 juin au 7 juillet. C’est la première fois que la France est l’hôte de cette compétition. L’équipe française de football s’est qualifiée. Les Red Flames, l’équipe féminine belge de football, n’a pas eu la même chance… Elle a été éliminée!

Un sport en essor

Depuis toujours, les compétitions de football féminin sont peu connues. Le championnat d’Europe féminin de football de 2017 n’avait attiré que 100 000 téléspectateurs contre 700 000 pour le foot masculin. La RTBF, la télévision publique belge, n’avait pas diffusé les matchs de barrage (matchs servant à départager deux équipes qui sont à égalité de points) du mondial féminin. Mais cette année, il semblerait que la chance sourie au football féminin: les billets de la coupe du monde féminine se sont arrachés. Cette fois-ci, la RTBF a acheté les droits de diffusion de la coupe du monde en France. L’UEFA (Union européenne de football) a lancé le 17 mai #TimeForActions, une campagne de promotion du foot féminin en Europe pour revaloriser les droits des footballeuses . L’association va même augmenter de 50% l’argent qu’elle octroie au foot féminin. Depuis cette annonce, des marques d’équipement de sport comme Nike se sont engagées à multiplier les différentes campagnes de promotion du football féminin jusqu’en 2025.

Des conditions de travail encore difficiles

Les conditions de travail des Red Flames se sont considérablement améliorées. Les footballeuses peuvent s’entraîner sur le même terrain que les Diables rouges (l’équipe nationale masculine), avoir leur propre kiné, leur propre médecin. Néanmoins, les salaires sont encore moindres chez les femmes. Une joueuse gagnerait 10 fois moins que son homologue (équivalent) masculin en Belgique. Des salaires qui ne permettent pas à ces femmes de vivre de leur passion. La plupart doivent cumuler plusieurs boulots. Cela a pour incidence de freiner leur professionnalisation et leurs performances.

Disparités à l’étranger

La Norvège, elle, fait preuve d’exemple dans le domaine de l’égalité hommes-femmes. En octobre 2017, les joueurs de l’équipe de football norvégienne ont accepté de baisser leur salaire pour que leurs homologues féminines bénéficient du même salaire qu’eux.

En Allemagne, c’est plutôt la colère qui règne dans l’équipe féminine de foot. Une colère alimentée par le manque de reconnaissance dans leur pays. Dans un spot publicitaire, les joueuses interpellent le téléspectateur: «Tu sais comment je m’appelle? … Et moi?… C’est bien ce que je pensais.». Au travers du spot publicitaire, les joueuses luttent contre les stéréotypes (expressions ou opinions toutes faites): «Les femmes sont juste bonnes à avoir des enfants» ou «voir un match féminin, c’est comme regarder des amateurs en slow motion (au ralenti)». Leur message est clair : les stéréotypes ne les arrêteront pas.

Les footballeuses américaines ne souffrent pas du même mal que les joueuses allemandes. L’équipe est très populaire aux États-Unis. Des écrans géants sont installés dans les grandes villes américaines pour suivre l’équipe nationale féminine. Les États-Unis seraient-ils un modèle à suivre dans la valorisation des joueuses de foot?