Une « alliance » contre la déforestation a été décidée lors du Sommet pour l’Amazonie, au Brésil, les 8 et 9 août. C’est le président brésilien, Lula, qui a initié cette rencontre. Elle a rassemblé les pays sur lesquels s’étend la forêt amazonienne.

Celle-ci est vaste comme huit fois la France. Elle se trouve principalement sur le territoire du Brésil et est un lieu de vie traditionnel pour plusieurs peuples autochtones. Cette forêt abrite aussi une riche faune (animaux) et flore (végétaux). On y a déjà recensé (compté) plus de 3000 espèces de poissons d’eau douce. Mais aussi 40 000 espèces de plantes, 370 espèces de reptiles… Rappelons, par exemple, que cette forêt est l’un des derniers refuges du jaguar.

jaguar d'Amazonie

La forêt amazonienne s’étend sur neuf pays. Il s’agit du Brésil (63%), de la Bolive, la Colombie, l’Equateur, la Guyane (département français), le Pérou, le Surinam, le Venezuela, le Guyana. Elle est traversée par l’Amazone, le deuxième plus grand fleuve du monde et le plus important par son débit.

Faire alliance contre la déforestation

C’est à Belém, au Brésil, que ce Sommet pour l’Amazonie s’est tenu durant deux jours, les 8 et 9 août.

Il s’est ouvert le jour où le service européen Copernicus confirmait que le mois de juillet a été le plus chaud jamais enregistré sur Terre.

« Il n’a jamais été aussi urgent de reprendre et d’étendre notre coopération », a déclaré le président brésilien Lula.

Huit pays traversés par la forêt amazonienne ont décidé de former une « alliance » contre la déforestation. Le but ? Coopérer entre eux pour éviter que l’Amazonie n’atteigne le point de non-retour. Si ce point était atteint, l’Amazonie émettrait plus de carbone qu’elle n’en absorberait. Cela aggraverait le réchauffement de la planète.

En effet, on sait que les arbres, grâce à la photosynthèse, transforment le CO2 en oxygène. Le CO2 est un des gaz responsables du réchauffement du climat. Donc en déforestant, on libère tout le carbone capté par les végétaux de la forêt.

Mais lors de ce sommet, il n’y a pas eu de décisions concrètes. Cette rencontre à Belém a davantage fait office de répétition générale. Car Belém accueillera en 2025 la conférence de l’ONU sur le Climat COP30.

Préserver la forêt a un coût mondial

« Si les pays riches veulent préserver réellement les forêts existantes, il faut mettre de l’argent, et pas seulement s’occuper des arbres, mais du peuple qui vit en-dessous, qui veut vivre dignement », a insisté le président du Brésil. »

Il a aussi rappelé qu’en décembre 2009, lors de la 15e Conférence de l’ONU sur le climat (COP15), 100 milliards de dollars annuels avaient été promis aux pays en développement pour faire face au réchauffement. Une promesse qui date de 2009 et devait initialement être tenue dès 2020.

Le sommet à Belém a rassemblé d’autres participants. Il y avait les présidents de pays d’Afrique comme le Congo-Brazzaville et la République du Congo, des pays qui abritent également de vastes forêts tropicales. Ainsi qu’un représentant de l’Indonésie (Asie).

La France, qui possède un territoire amazonien avec la Guyane, a pris part aux débats

Lula mise sur la protection de la forêt amazonienne

Entre 1985 et 2021, la forêt amazonienne a perdu 17% de sa végétation, selon des données recueillies par le projet de recherche MapBiomas.

De retour au pouvoir en janvier, le président Lula s’est engagé à mettre un terme d’ici 2030 à la déforestation, qui a fortement augmenté sous le mandat de son prédécesseur d’extrême droite Jair Bolsonaro.

Les terres déboisées sont souvent transformées en pâturage pour le bétail, mais la destruction est également causée par des orpailleurs (chercheurs d’or) et des trafiquants de bois.