Est-ce que tu aimais la cuisine quand tu étais petit ?

Oui, surtout la pâtisserie.

Pourquoi as-tu fait une formation de chimiste ?

J’aimais bien de devoir résoudre des problèmes. En chimie, physique, math… on me donnait des problèmes et je devais me débrouiller pour les résoudre. Ça me plaisait.

Et pourquoi, finalement, as-tu voulu être cuisinier ?

Parce que je voulais faire la chimie et finalement, on me demandait de faire des réunions, des comptes rendus, des appels téléphoniques… Donc, ça ne me plaisait plus. Moi, je voulais résoudre des problèmes et, en cuisine, il y en a plein !

ÉdA/ M. Golinvaux

À quel âge as-tu commencé la cuisine ?

J’avais 23 ans.

C’est quoi, être chef de partie ?

C’est un grade en cuisine. En fait, il y a : apprenti, stagiaire, commis, premier commis, demi-chef de partie, chef de partie, second, chef. Et donc, j’ai été chef de partie dans un restaurant. Quand je m’occupais de la partie des poissons, je levais les poissons, je les cuisais, et j’avais des commis avec moi qui m’aidaient à les préparer, à les saler, à faire les garnitures, les sauces…

Qu’aimes-tu faire, en cuisine ?

J’aime beaucoup les produits de la mer parce que je suis né en Camargue, à côté de Marseille (sud de la France, au bord de la mer Méditerranée). Et j’aime aussi la fermentation parce que mes études de chimie et de biologie m’ont amené à toujours essayer de chercher quelque chose de différent dans la cuisine. C’est en cela que mes études m’ont vraiment servi : aller toujours plus loin.

Quelle est ta spécialité en cuisine ?

L’innovation. Chercher ce qui n’a pas encore été fait. Cuire d’une manière qui n’a jamais été faite auparavant. Et ça, je le fais grâce à mes connaissances en physique et en chimie.

Que souhaiterais-tu devenir plus tard ?

Je crois que je suis parti pour être chef, donc j’espère rester dans ce métier s’il veut bien de moi.

Tu pourrais ouvrir un restaurant ?

J’aimerais être libre et indépendant mais ouvrir un restaurant, ça coûte très très cher. Donc je crois que je vais plutôt continuer à aller de restaurant en restaurant, changer toutes les semaines, et comme ça, je pourrai voyager…

Quel est ton plus grand rêve pour plus tard ?

Fatalement, c’est de pouvoir ouvrir mon propre restaurant, d’avoir trois étoiles Michelin et d’être un des meilleurs restaurants du monde !

Pourquoi, à 29 ans, as-tu rejoint la 15e saison de Top Chef?

En fait, ils sont venus me chercher. Au début, je ne voulais pas y aller. Et puis, finalement, j’ai dit oui. J’avais peur de le faire. Mais si on ne fait rien parce qu’on a peur, on ne fera jamais rien de sa vie.

Quelle réaction as-tu eu quand tu as appris que tu étais sélectionné ?

En fait, j’étais en train de travailler donc, j’ai pas eu plus de réactions que ça le jour où je l’ai appris. J’étais levé depuis 7h du matin et il devait être 19h, j’étais fatigué, j’avais encore le service du soir… Donc j’ai pas vraiment réalisé. Je me suis juste dit : « C’est cool ». C’est une semaine plus tard, quand j’ai reçu le contrat et les infos, que j’ai réalisé.

Est-ce que c’est stressant de participer à cette émission ?

Pas du tout. Même si j’étais entouré de caméras et de grands chefs, en fait, je faisais mon métier, ma passion. Je cuisinais et je faisais le zouave, donc c’était facile. Ce qui est stressant, c’est se voir à la télé maintenant. Ça, c’est un peu dur.

Que se passe-t-il dans les coulisses ?

On fait pas mal de bêtises, on s’amuse beaucoup. Parce que même si je dis que je n’étais pas très stressé, il y avait quand même beaucoup de pression. Donc, en général, même si c’est une compétition, avec les copains, on décompressait beaucoup en coulisse.

Est-ce que dans Top Chef, tu donnes des noms à tes plats ?

Oui. Et en général, ça veut rien dire!

ÉdA/ M. Golinvaux