Alix avait une liste de choses à demander à Alisée. Et trois classes partenaires nous avaient également transmis leurs questions. Au fil des échanges, on découvre cette sportive de haut niveau.

Alisée commence par expliquer qu’elle a 21 ans et qu’elle s’installe, en ce moment, au centre de Liège, où elle étudie le droit. « Oui, c’est difficile de concilier les études et le sport de haut niveau, mais c’est faisable. »

Alisée a commencé à nager à l’âge de 2 ans  ! Et ça lui plaît : « J’aime le fait d’être dans l’eau. J’adore. Je suis comme dans une bulle. » À l’âge de 8 ans, en club, elle nage tellement bien qu’on la met dans un groupe d’ados de 16 ans. Mais le niveau n’est pas encore suffisant. « On m’a dit : va faire de la compétition ! »

Elle se lance donc, progresse bien, et puis fait une pause à 16 ans. La crise covid prolonge l’arrêt. C’est une coach du club de Waremme, Anne Bonvoisin, qui la convainc de reprendre.

Bonne idée  ! Toujours affiliée à Waremme, Alisée s’entraîne maintenant avec les élites à Liège, dans le cadre d’un programme pour les meilleur(e)s nageurs(ses). Elle est entourée d’une équipe : coach de natation, coach mental (pour s’entraîner à avoir un esprit fort, à ne pas se décourager, à gérer son stress…), un préparateur physique (muscles, souffle, endurance…), une kiné, une équipe médicale… Alisée a aussi une diététicienne qui lui donne des conseils en matière d’alimentation en fonction de ses besoins, de son planning, de son corps, ses blessures, son moral…

4 records de Belgique  !

Les résultats suivent : quatre records de Belgique  ! En grand bassin (50 m de long, comme aux Jeux olympiques), elle réussit à nager les 1 500 m en 16.22 (16 minutes 22 secondes) et elle termine le 800 m en 8.32. En petit bain (25 m), elle fait le 1 500 m en 15.53 et le 800 m en 8.20.

Alisée Pisane à Fukuoka, au Japon, le 28 juillet 2023. BELGA PHOTO NIKOLA KRSTIC

« Quelle est ta nage ? », demande Alix. C’est le crawl. Et 800 m et 1 500 m, ce sont de grandes distances. Ce qu’Alisée préfère : « Mon corps est fait pour ça. Et puis, le challenge mental est différent. Il y a une stratégie de course sur 1 500 m que tu n’as pas dans un sprint. Lors d’un sprint, la moindre erreur casse tout de suite ta course. »

Et les Jeux olympiques  de cet été ?

Y participera-t-elle ? « C’est mon objectif, répond Alisée. J’ai jusque juin pour me qualifier. Pour cela, je dois réussir certains temps. Je voudrais évidemment les atteindre en 800 et en 1 500 m, pour me sélectionner sur les deux distances. Si je réussis à nager ces distances dans les temps demandés en entraînement, ça ne compte pas. Je dois les atteindre en compétition. »

Quelles compétitions sont en vue, d’ici les JO ? « Je vais aux championnats du monde de Doha en février, aux championnats de Belgique OPEN en avril et aux championnats d’Europe en juin. Il y aura d’autres compétitions encore, mais je ne sais pas si je les ferai. »