À quoi ressemblent vos journées, en tant que directeur de la station ?

La première chose que l’on fait, c’est regarder la météo. Voir s’il va neiger, si la neige va rester… Si on voit que tout est bon et qu’on peut ouvrir la station, je l’annonce sur le site Internet. Et puis, ça s’enchaîne. Les télévisions et les radios téléphonent, et on essaie de faire savoir qu’on pourra skier à Ovifat. Pendant ce temps, un mécanicien regarde que tout est en ordre au niveau des lifts (tire-fesses), des talkies-walkies — on en a chacun un pour pouvoir communiquer — etc. Et à 9h pile, je veux que la station soit ouverte.

Combien de personnes travaillent dans votre station ? Quels sont leurs rôles ?

Il y a dix personnes qui se réunissent tous les deux-trois mois et qui décident ce qu’on rénove, ce qu’on va faire etc. Ce sont tous des bénévoles (ils ne sont pas payés). Et puis les jours où on ouvre, il faut beaucoup plus de monde. On a besoin de gens aux entrées, une personne qui contrôle, quelqu’un qui va sur les pistes voir s’il n’y a pas de problèmes, il faut des gens aux tire-fesses pour aider les gens à mettre la canne entre leurs jambes pour monter à ski. Il y a aussi quelqu’un qui est caché tout au-dessus pour vérifier tout le temps la sécurité, et qui peut arrêter tout en cas d’accident. Il y a un secouriste. En tout, ça fait une vingtaine de personnes.

À quelle altitude se situe votre station ?

On est à environ 650m.

Est-ce que la station ouvre tous les hivers ?

On dépend du froid et de la neige. Donc, s’il n’y a pas de neige, on n’ouvre pas. Nous avons deux canons à neige : des grosses machines qui soufflent de l’eau, et le gel en fait de la neige. On peut les déplacer. Mais s’il fait trop doux, et s’il n’y a pas de tapis de neige, on ne peut rien faire.

Que faites-vous quand il n’y a pas de neige ?

Il y a une autre société, le Fun Park, qui nous loue le terrain et le remonte-pente. Elle propose des activités.
Combien de centimètres de neige sont nécessaires pour ouvrir les pistes ?
Il faut déjà un tapis neigeux, de neige naturelle. Je dirais une quinzaine de centimètres. Alors on la dame, on la pousse, et puis il reneige dessus.

Comment entretenez-vous les pistes lorsqu’il y a de la neige ?

Nous avons une dameuse qui aplatit la neige pour qu’elle soit bien écrasée. On a aussi un gros quad pour entretenir, mettre les piquets de sécurité, etc.

Faut-il retracer les pistes chaque année ?

Pour le ski de fond (on évolue sur des terrains plus plats), ils doivent retracer les pistes. Mais nous, non. Ce qu’on doit faire en été, quand même, c’est couper les herbes ou les genêts, les jeunes arbres. Sinon, on passe la dameuse et ça suffit. Par contre, ce qu’on doit entretenir, c’est les remonte-pentes et le matériel.

Combien de clients accueillez-vous ?

Par jour, quand on est ouverts, on ne veut pas accepter trop de monde pour éviter que les gens attendent trop longtemps en bas des pistes, devant les remonte-pentes. Donc, on a limité à 250 entrées pour les skieurs. Maintenant, il y a aussi une piste de luge, qui peut accueillir jusqu’à 300 personnes.

Qu’avez-vous mis en place pour sécuriser les pistes ?

Nous avons des perches comme dans les grandes stations d’hiver, de couleur rouge, bleue, jaune ou noire. Et on sécurise les endroits avec des filets, aux endroits les plus dangereux.

Qu’aimez-vous le plus ?

C’est de voir la joie des gens. Ils peuvent venir en une heure. Chez eux, ils n’ont pas de neige et en arrivant, ils font des grands yeux de voir que chez nous, il y en a. Et ils sont tous heureux de faire du ski.

Quelles pistes?

« Il y a une piste verte, pour les débutants. Au-dessus, il y a un petit couloir pour tester, s’essayer au début. Il y a une piste bleue, qui est moyenne. On a la piste rouge qui devient presque noire : ça descend à 10 % au début, puis c’est à 80 %, donc très pentu. Et puis, il y a la piste de luge. »
La piste rouge fait 400m, la bleue 600 m et la verte 800m de long.
La station d’Ovifat se trouve à Waimes, dans la province de Liège.
www.skialpin-ovifat.com
www.skiinfo.fr/belgique/stations-de-ski

ÉdA/ M. Golinvaux

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