« Maman n’arrive pas à se réveiller, vous devez venir. » C’est ce qu’un enfant de 7 ans et demi a expliqué aux pompiers, en France, quand il a appelé les secours. Sa réaction a été tellement bonne que les pompiers ont partagé la conversation – en retirant les passages personnels – pour en faire un exemple.

Est-ce que ça arrive chez nous aussi, que des enfants appellent les secours ?

Isabelle Fosset travaille au service des appels d’urgence de Mons. Nous lui avons posé la question. « Des enfants nous appellent, oui, répond-elle. Pas très souvent, mais régulièrement. On a aussi des jeunes qui appellent pour faire des blagues, et ça, c’est catastrophique parce que ça bloque des lignes téléphoniques pour des appels qui peuvent être vitaux! »

Quand appeler le 112 ?

En cas de danger, si on a besoin de contacter les pompiers, la police ou l’ambulance, il faut composer le 112 sur son téléphone. Et bien sûr, les enfants peuvent appeler aussi ! «Évidemment, précise Isabelle, il faut d’abord demander de l’aide à un adulte s’il y en a tout près. Mais s’il n’y a personne capable d’intervenir, alors, les enfants peuvent appeler  le 112. »

Que dire, que faire ?

« D’abord, il faut se mettre en sécurité. Ne pas rester sur la route ou près d’un feu, par exemple. Ensuite, appeler le 112. La première chose à dire, c’est le lieu où on est. Sans ça, on ne sait rien faire. Donc, donner l’adresse, ou un point de repère. Si on est sur une route, savoir d’où on vient et où on va. Avec ça, on est déjà bien aidés ».
« Ensuite, expliquer ce qui se passe. Comme ça, on peut donner des indications sur ce qu’il faut faire en attendant l’ambulance. Ça peut être tout simple comme prendre un essuie et appuyer sur une plaie… Mais c’est important. »

L’opérateur ou l’opératrice qui est au téléphone restera en ligne le temps qu’il faut. Il ou elle donnera des conseils tout en envoyant les secours sur place. C’est important et rassurant !

Isabelle termine en encourageant les jeunes à oser parler, sans avoir peur : « On a régulièrement des enfants qui appellent et qui n’osent pas parler, en fonction des voix. Par exemple, ils appellent trois fois et raccrochent sans rien dire, puis finissent par oser parler quand c’est une femme qui répond. Il ne faut pas avoir de craintes, on est tous là pour aider. Et même s’ils ont fait une bêtise, ils doivent le dire. Nous, on est là pour leur venir en aide, pas pour juger. »

En résumé: besoin d’appeler une ambulance, la police, les pompiers?

  1. Y a-t-il un adulte tout près qui puisse me/nous venir en aide?
  2. Suis-je en sécurité ici, ou bien dois-je m’éloigner d’un danger?
  3. Si aucun adulte ne l’a fait, j’appelle le 112.
  4. Je dis où je me trouve, en essayant d’être le plus précis.
  5. J’explique ce qui se passe.
  6. Je fais confiance, je réponds aux questions et je suis les conseils de l’opérateur ou de l’opératrice.