La beauté est du miel pour l’âme, selon Whitney Orville.

« Quand je vois la joie que cela me procure de voir du beau ! » s’exclame celle qui a appris seule la technique de la mosaïque et s’est débrouillée pour travailler avec des matériaux de récupération. Quand elle s’est sentie prête, il y a quatre ans, elle a envoyé une demande à la commune. Elle voulait que chaque habitant puisse avoir une mosaïque. Désormais, la commune de Schaerbeek offre gratuitement aux habitants le placement de pavés mosaïques.

« Je déborde de commandes ! Chaque pavé a son histoire. Une dame, par exemple, a voulu que je dessine son chat décédé et j’en ai fait un pavé mosaïque qu’elle va placer devant chez elle. Une famille m’a demandé de réaliser une mosaïque avec des pierres de volcan qu’elle avait ramenées d’un voyage. Elle voulait le dessin d’un poulpe avec un volcan en arrière-plan comprenant ces pierres. »


Tout peut être porteur d’or

Whitney intègre dans ses œuvres des matériaux trouvés, récupérés… qui peuvent eux-mêmes avoir une histoire.

« Une amie avait eu une vitre de sa voiture fracturée. Ce verre en mille morceaux, au sol, je l’ai récupéré. J’aime faire du beau avec ce qui a été cassé, violenté, et créer quelque chose de délicat. Je peux montrer que ce qui est blessé, abîmé, est porteur d’or.  Je glisse aussi des morceaux de miroirs, des tesselles (fragments de mosaïques) en verre phosphorescent… ça brille donc dans la nuit ! »

Whitney travaille sur ce pavé : « Cette dame a voulu que je représente son chat »

Aussi des projets collectifs

« Je fais aussi des projets collectifs. Ce 3 juin, on terminera avec les habitants de la place Scutenaire (Schaerbeek) un ensemble de mosaïques. Les œuvres de ces enfants et adultes décoreront la place.  J’aime l’idée que les gens récupèrent leur pouvoir. Ils peuvent sortir de chez eux et créer ! »

De ce dessin d’enfant… de 5 ans qui désirait représenter son chat…
… elle a fait ceci !
Une mosaïque pour une place… un projet collectif.