Elena a neuf ans. Elle habite au Mexique, un pays d’Amérique centrale situé en dessous des Etats-Unis. Comme des millions d’enfants à travers le monde, cela fait deux ans que son parcours scolaire est perturbé. Elle avait repris le chemin de l’école le 10 janvier, quand le Mexique a annoncé la réouverture des écoles primaires. Mais sa joie fut de courte durée. Face à l’évolution de la vague omicron, les cours à distance sont redevenus la norme peu de temps après. « Je me fais plus d’amis en allant à l’école en présentiel. Quand je suis en virtuel, je prends du retard. Jouer avec mes copines, voir ma maitresse, tout ça me manque beaucoup », confesse-t-elle. Elena a tout de même de la chance, sa famille l’aide à la maison pour ses devoirs et ses leçons. Ce n’est, malheureusement, pas le cas de tous les enfants.

L’avenir après covid

Les conséquences de la pandémie sur les jeunes générations sont encore difficiles à mesurer. La diminution des contacts sociaux, la perturbation des apprentissages, l’isolement, … Ce qui est certain, c’est que la crise de covid-19 va transformer durablement l’éducation et l’apprentissage. Selon l’Unesco, la perturbation mondiale de l’éducation causée par la pandémie de covid-19 est la pire crise éducative jamais enregistrée. Rien que ça.

Toujours d’après l’Unesco, en 2030, à cause de la pandémie, un tiers des élèves dans le monde ne sera pas capable de lire une phrase complète à la fin du primaire, et deux enfants sur trois n’auront pas les compétences de base en mathématiques. De plus, à cause des conséquences économiques de la crise qui a fait perdre beaucoup d’argent aux différents gouvernements, il est possible que l’école perde des subsides (argent que l’état donne) et que l’enseignement s’appauvrisse encore plus dans les prochaines années.

La lumière au bout du tunnel

L’Ouganda, les Philipinnes ou le Vénézuela ont fermé leurs écoles plus de 60 semaines depuis le début de la crise. À l’inverse, certains pays n’ont par contre jamais fermé aucune école depuis le début de la pandémie. C’est le cas de la Biélorussie, du Burundi, de Nauru et du Tadjikistan. Heureusement, il n’y a pas que des mauvaises nouvelles. Depuis décembre 2021, l’éducation à tendance à se stabiliser. Il y a moins de fermetures massives et plus d’élèves en classe. « Le message qui consiste à dire qu’il est essentiel de laisser les écoles ouvertes, pour le bien-être des enfants, est donc passé au niveau des différents États », se félicite l’Unesco. L’un des objectifs actuels de l’Unesco est donc de ramener tous les enfants à l’école, et en particuliers les filles, qui ont été plus touchées que les garçons par la fermeture des écoles.