Arnaud De Lie serait-il né sur un vélo ? On peut presque le penser! Depuis ses 7 ans, il fait des courses. S’il a démarré en VTT, c’est sur la route qu’il poursuit à l’âge de 11 ans. Très vite, il engrange des victoires. Et quand il devient champion de Belgique chez les juniors, l’équipe belge Lotto Soudal le remarque. En 2022, à 19 ans, il passe professionnel au sein de cette équipe.  


Arnaud, tu as remporté neuf victoires cette saison ! Laquelle compte le plus pour toi ? 

Je suis fier de toutes les victoires. Mais la première m’a lancé dans ma carrière de cycliste pro. J’avais besoin de confiance. Je venais de réaliser deux courses et j’ai remporté la troisième, le challenge de Majorque (Espagne). Je savais que j’avais des possibilités de gagner mais ça reste une chance sur 130 ou 140 (nombre de coureurs).


Tu es 6e  au classement UCI (Union cycliste internationale).

J’ai gagné beaucoup de points sur les courses d’un jour, ce qu’on appelle les classiques. Dans ce genre de classement, les courses de petit niveau donnent plus de points qu’un Tour de France par exemple. Cela m’a donc favorisé. J’ai réalisé 54 courses sur un an. Pour un jeune comme moi, c’est un bon nombre car il faut des temps de récupération. 


Pourrais-tu être au départ du Tour de France ?  
Je vais faire des grosses courses mais pas des grands tours. Pas le Tour de France ou d’Espagne. Car ces tours durent 21 jours et je n’ai pas encore le « coffre » pour savoir tenir une si longue période à fond. Ce serait une erreur de faire cela maintenant. Je dois progresser pour pouvoir arriver là et essayer d’y jouer les premiers rôles, gagner un sprint sur une étape, par exemple. En revanche, je vais faire des grandes courses, comme par exemple Paris Roubaix. Il n’y a que cinq courses sur l’année qui font autant que celle-là (260 km).


Tu viens de vivre une année aux côtés de Philippe Gilbert. Qu’en penses-tu ? 
C’est chouette de vivre aux côtés de personnes qui t’ont fait rêver. Et parfois, tu peux les battre. 


On te compare souvent à Tom Boonen. Qu’en penses-tu ? 
Je n’ai jamais voulu me comparer avec quelqu’un d’autre. Je laisse des spécialistes faire ce genre de comparaison. Mais c’est sûr qu’être un coureur comme l’a été Tom Boonen, ça me ferait vraiment plaisir !

Tu travailles quotidiennement dans la ferme familiale. Est-ce une aide pour ton physique  ?
J’ai toujours travaillé à la ferme (à Lescheret, en province de Luxembourg). Cela me donne une stabilité mentale. Quand je suis là, j’oublie tout le reste. 


Quelle sera ta prochaine course  ?  
Probablement fin janvier, mais je ne peux rien dire de plus.