Etre eDevil ? C’est faire partie de l’équipe nationale de football virtuel, autrement dit, être un Diable rouge « manette en mains ». Une telle équipe existe depuis 2018 et s’est qualifiée en 2021 pour la Coupe du monde de football au Danemark. Mais tout a été annulé avec le Covid.
Pour le prochain championnat du monde de foot virtuel en 2023, une nouvelle sélection aura lieu le 15 décembre.
En attendant, des entraînements se déroulent à l’Esports Academy à Tubize, là où les Diables rouges s’entraînent également. 
Mais pour agrandir le vivier (réservoir) de talents d’eDevils, quatre tournois de qualification rassemblant 2000 personnes ont été organisés en octobre.

Nicolas, heureux de faire partie d’une réserve d’eDevils

Le 3 novembre dernier, il restait 32 joueurs en compétition. Parmi eux Nicolas Persoons.  Ce joueur va faire partie d’une réserve d’eDevils.

Nicolas Persoons et son nouveau maillot !

« Je suis super heureux d’être sélectionné dans l’Academy ! J’avais peur que mon âge me desserve un peu, j’ai 24 ans et la moyenne d’âges tourne autour de 16-18 ans. On a découvert ici des joueurs dont je n’avais jamais entendu parler ! Je suis joueur Pro FIFA depuis quatre ans. J’ai commencé en représentant Zulte Waregem pendant deux ans, puis je suis passé par la Gantoise. Cette année, je suis de retour à Zulte. Dans beaucoup de compétitions, le format est de 1 (joueur) contre 1. Mais à la Coupe du monde, les matchs se joueront en 2 contre 2. Mon défi va être de trouver mon binôme. J’ai déjà joué avec Keanu Newa, il est eDevil et il était l’an passé mon co-équipier à Gand. On verra.»

Michaël Vanderheyden, le coordinateur de l’Academy ajoute : « Nicolas sera dans la réserve, dans la deuxième équipe. Nous allons organiser un tournoi au sein de l’Academy avec les eDevils actuels et les nouveaux joueurs, comme Nicolas. D’autres compétitions auront encore lieu pour que l’on puisse décider qui seront vraiment nos 8 eDevils. »

À quoi ressemble une vie de joueur Pro FIFA  ?

 « D’abord pour devenir pro, il faut avoir un certain niveau de jeu, une petite dose de talent et une bonne image car on représente un club. Je suis par ailleurs étudiant en marketing et puis joueur Pro FIFA en dehors. Il y a peut-être des joueurs qui disent jouer 10 heures par jour. Moi, j’ai la philosophie inverse. C’est de l’e-sport, donc de la concentration, et ça a ses limites. C’est comme l’endurance dans un entraînement physique. À un certain stade, ce n’est plus vraiment intéressant de jouer. Il faut le considérer comme un sport et donc en faire durant plusieurs heures par jour mais soigner aussi les autres aspects : avoir un mode de vie sain, se nourrir correctement, bien dormir… Un footballeur qui s’entraînerait 15 heures par jour sur le terrain se blesserait. Je résiste bien à la pression sans doute grâce à cela. »

Un eDevil qui se démarque

Quentin van de Wattyne, 25 ans, fait partie des eDevils depuis quatre ans. « Je joue au Standard de Liège, explique-t-il. J’avais été qualifié pour la Coupe du monde en 2021, ainsi que Stefano Pinna, un joueur de Genk. Cela se jouait alors en 1 contre 1. Je pense que cette fois, je serai en binôme avec un joueur de Charleroi. »

Selon Bart Cobbaert, le spécialiste esport de l’Union royale belge de football, les eDevils sont actuellement environ 20e au niveau mondial.