Le 24 février 2022, la Russie envahissait une partie du territoire de l’Ukraine, déclarant de ce fait la guerre au pays. Depuis, la situation n’a pas beaucoup évolué : les combats font toujours rage, les pertes humaines et matérielles s’accumulent et le temps de la paix ne semble pas encore venu. Où en est-on ? Le JDE fait le point sur la situation actuelle.

Contre-offensive ukrainienne

Début juin, l’armée ukrainienne lançait sa contre-offensive dans l’objectif de reprendre à la Russie les territoires envahis. Malgré quelques succès – des combats sont en cours, les forces armées ont réussi à avancer jusqu’à deux kilomètres dans plusieurs directions, jeudi dernier elle affirmait même avoir récupéré 100 km² de territoire dans la région de Zaporijia (sud-est du pays), et la Russie a reconnu avoir cédé du terrain -, tout ne se passe pas comme prévu.

Les forces armées ukrainiennes font face à une forte résistance du côté russe. La Russie dispose en effet de davantage de militaires et d’armes, même si ces ressources s’amenuisent (diminuer) au fil des mois que la guerre se prolonge.

La contre-offensive de l’Ukraine se poursuit, avec des pauses. Mais nul ne sait exactement quels objectifs précis le pays s’est fixés, le plan reste flou. Il s’agit là d’une stratégie pour ne pas laisser de chances à la Russie de contrecarrer ses plans…

De leur côté, les alliés de l’Ukraine continuent de la soutenir et de lui envoyer du matériel militaire. Les États-Unis ont également affirmé que la Chine avait renouvelé sa promesse de ne pas envoyer d’armes à la Russie pour sa guerre en Ukraine.

Destruction du barrage de Kakhovca: le bilan s’alourdit

Deux semaines après la destruction du barrage de Kakhovca (le 6 juin), les habitants de la région en subissent toujours les terribles conséquences. Des milliers de personnes ont été évacuées, leurs maisons détruites, l’accès à l’eau est devenu extrêmement compliqué. Les inondations ont ravagé le sud de l’Ukraine, mais aussi les territoires occupés par la Russie.

Dans un dernier bilan, la Russie a fait état d’une trentaine de morts à cause des inondations dans les territoires qu’elle contrôle. L’Ukraine, pour sa part, a recensé plus de quinze morts à la suite de la destruction du barrage et 31 personnes sont toujours portées disparues.

Tandis que les deux pays continuent de rejeter la faute sur le camp ennemi, les Nations unies accusent la Russie de bloquer l’aide mise en place pour les victimes de l’explosion du barrage. Mais affirment faire tout ce qui est en leur pouvoir pour atteindre tout le monde.

Au tour de l’Afrique de jouer les médiateurs…

Depuis le début de la guerre en Ukraine, de nombreux pays ont essayé de jouer les médiateurs (personnes chargées de trouver des solutions pour résoudre un conflit) entre les deux pays ennemis. Pour l’instant, toutes les tentatives ont cependant échoué…

Dernièrement, c’était au tour de l’Afrique d’endosser ce rôle. Vendredi, une délégation de chefs d’États et d’officiels africains se sont rendus à Kiev. Quatre présidents Cyril Ramaphosa (Afrique du Sud), Macky Sall (Sénégal), Hakainde Hichilema (Zambie) et Azali Assoumani (Comores), qui dirige l’Union africaine étaient présents aux côtés des représentants congolais, ougandais et égyptien. Ils ont rencontré le président ukrainien Volodymyr Zelensky et proposé une médiation de paix. Ils ont, notamment, appelé à une désescalade des deux côtés (Russie et Ukraine), mais se sont heurtés à un mur.

Le président ukrainien refusant à l’heure actuelle toute négociation avec le pays de Vladimir Poutine. « Permettre une négociation avec la Russie maintenant, quand l’occupant est sur notre terre, signifie geler la guerre, geler la douleur et la souffrance », a-t-il expliqué. Il craint que cela soit une « tromperie » de la part des Russes pour stopper la contre-offensive ukrainienne.

La délégation africaine s’est ensuite, le samedi, rendue en Russie. Vladimir Poutine, lui, a estimé que le plan africain était « très difficile à mettre en œuvre », mais qu’il le recevait de façon positive.