Scènes de chaos ce dimanche 8 janvier 2022 à Brasilia, au Brésil. Des centaines de personnes ont pris d’assaut les lieux de pouvoir: le palais présidentiel, le Congrès et la Cour suprême. Il s’agit de partisans (supporters) de l’ex-président d’extrême droite Jair Bolsonaro. Ils contestent l’élection présidentielle, remportée par Luiz Inacio Lula da Silva en octobre 2022.

Les résultats de l’élection présidentielle contestés

En octobre 2022, Luiz Inacio Lula da Silvav, appelé Lula, du Parti des Travailleurs, s’est imposé à l’élection présidentielle brésilienne avec une courte avance sur le président sortant, Jair Bolsonaro, du Parti libéral (PL).

Lula avait déjà présidé le pays de 2003 à 2010. Il aurait voulu se représenter en 2018, lorsque Jair Bolsonaro a été élu, mais il avait été condamné à une peine de prison pour des détournements d’argent. Ses condamnations avaient été annulées pour « vice de forme » (on n’avait pas suivi ce que demande la loi pour rendre la justice). C’est ce qui lui a permis de se représenter à l’élection présidentielle de 2022. Et de la remporter.

Mais Jair Bolsonaro n’a jamais vraiment reconnu la victoire de Lula à l’élection présidentielle. Avant l’investiture (la prise de pouvoir officielle) de ce dernier, le1er janvier 2023, il a d’ailleurs quitté le Brésil pour les Etats-Unis. L’homme est connu pour être très conservateur et autoritaire. Il n’hésite pas à avoir des propos racistes, homophobes, ….

Une tentative de putsch au Brésil?

Les partisans (soutiens) de Bolsonaro ne reconnaissent pas non plus la victoire de Lula à l’élection. Cela fait plusieurs semaines qu’ils le font savoir en manifestant en différents endroits. Ils réclamaient l’intervention de l’armée pour empêcher Lula de revenir au pouvoir pour un troisième mandat Mais ce dimanche 8 janvier 2022, ils sont passé à l’action et ont envahis et dégradés des bâtiments officiels brésiliens.

Ces violents assauts rappellent des faits similaires qui se sont déroulés aux Etats-Unis en janvier 2021. Le Capitole ( qui habite le Congrès, le Parlement américain) avait été pris d’assaut par des partisans de Donald Trump au moment où les députés devaient confirmer la victoire de Joe Biden aux élections présidentielles de novembre. 

Après quelques heures de chaos, les autorités brésiliennes ont repris le contrôle des différentes zones envahies et arrêté des centaines de manifestants.

Sur les réseaux sociaux et depuis les Etats-Unis, Jair Bolsonaro a condamné, un peu mollement pour certains, « les dégradations et invasions de bâtiments publics ». De son côté, le président Lula l’accuse, par son comportement, d’avoir encouragé les violences, ce qu’il réfute.

Les tensions restent vives au Brésil où la société, fortement divisée, doit faire face à une grave crise économique.