En novembre, les Américains ont voté pour celui qui sera président de leur pays à partir du 20 janvier, pour quatre ans. Deux candidats principaux s’affrontaient: le républicain Donald Trump, actuel président, et le démocrate Joe Biden.

C’est Joe Biden qui a remporté les élections. Mais Donald Trump refuse de reconnaître sa défaite. Il crie à la triche, il répète qu’il a gagné et qu’on lui a volé les élections. Son camp a tenté plusieurs actions pour faire «corriger» les chiffres. Mais malgré toutes les tentatives, les pressions et intimidations illégales (contraires à la loi), malgré les multiples recomptages de voix, le résultat reste inchangé: Biden a gagné, et aucune preuve de trucage des élections n’a été trouvée.

Après avoir été attaqué, le Congrès confirme quand même la victoire de Biden

Le 6 janvier, le résultat définitif de ces élections devait être confirmé par le Congrès (le Parlement américain). Les sénateurs et les députés, ceux qui sont élus pour faire les lois, se sont réunis au Capitole, le bâtiment du Congrès qui se trouve dans la capitale administrative des États-Unis, Washington.

Donald Trump avait appelé ses partisans à le rejoindre ce jour-là dans les rues de la capitale. Des dizaines de milliers de supporters se sont donc rassemblés à Washington, excités par des semaines de déclarations et de Tweets enragés de leur président. À midi, Donald Trump a fait un discours devant la foule de ses partisans. Il a entre autres répété qu’on leur avait volé la victoire, et a déclaré: «Nous ne céderons jamais! »

Un peu plus tard, des partisans de Trump sont entrés de force dans le Capitole. Destructions, violences, panique… Les élus ont dû interrompre leurs débats et se mettre à l’abri. Il a fallu faire intervenir les militaires de la Garde Nationale et imposer un couvre-feu pour ramener le calme. Des insurgés (révoltés) ont été arrêtés. Une supportrice de Trump a été mortellement blessée par balle et trois autres personnes ont perdu la vie dans le quartier, sans qu’on sache si ces décès sont liés aux événements.

Une fois le calme revenu, les élus ont repris leur travail, insistant sur le fait qu’ils ne céderaient pas à la pression et aux intimidations. Dans la nuit, ils ont finalement confirmé la victoire de Joe Biden. Le 7 janvier, Donald Trump a promis une «transition ordonnée» lorsqu’il laissera sa place au nouveau président.

Une attaque contre la démocratie qui choque

Ce qui s’est passé le 6 janvier est exceptionnel. C’est la première fois depuis 1814 que le Capitole est pris d’assaut. Or, le Capitole, c’est le lieu central de la démocratie américaine. C’est là que celles et ceux qui ont été élus par le peuple américain se réunissent afin de prendre les décisions importantes pour le pays. C’est un symbole sacré, un lieu qui représente le respect de la liberté des citoyens de choisir leurs dirigeants.

Parmi les insurgés, on retrouve des membres de milices (groupes armés) d’extrême droite (qui ont des idées racistes et antidémocratiques). Il y a aussi, notamment, des figures connues d’un mouvement complotiste (qui prétend que l’on est manipulés, que les médias mentent… ce que Trump répète inlassablement depuis des années).

Pendant l’attaque, Donald Trump a attendu avant de réagir avec une courte vidéo, dans laquelle il dit aux insurgés: «Je vous aime… Je comprends votre douleur», il leur demande de rentrer chez eux et de cesser la violence, mais répète que l’élection leur a été volée… Cette vidéo a été supprimée par Facebook et Twitter, qui ont estimé qu‘elle contribuait au risque de violence, et qui ont fermé le compte du président pendant quelques heures!

Ces événements ont choqué le monde entier, mais aussi, bien sûr, les Américains. Des Républicains, parfois très proches et habituels soutiens de Trump, ont condamné ces violences et reconnu la victoire de Biden. Le monde des affaires, d’où vient Trump, a également montré son indignation.