Cela fait plus de sept mois que dure le conflit en Ukraine. Ce matin, selon l’armée ukrainienne, la Russie a lancé 75 missiles sur plusieurs villes du pays.

A Kiev, la capitale, la circulation du métro a été partiellement interrompue alors que les stations ont été converties en abris anti-aériens. Ces bombardements ont fait des victimes. A Kiev, ce serait au moins cinq personnes tuées et 12 autres blessées. Au total, les autorités ukrainiennes parlent de 19 personnes tuées et de 105 blessés sur l’ensemble du territoire, suite aux bombardements.

Selon le président ukrainien, cette série de bombardements serait d’une ampleur inégalée depuis des mois. Outre la capitale, des frappes auraient été rapportées à Lviv, dans l’ouest, très loin de la ligne de front, ainsi qu’à Dnipro (centre) et Zaporijjia (sud). 

Un conseil de sécurité s’est tenu lundi en Russie

Samedi 8 octobre, le pont de Crimée, qui relie la Crimée et la Russie a été partiellement détruit. Vladimir Poutine a accusé l’Ukraine d’avoir organisé cette destruction. Ce pont de 18 km existe depuis 2018. Il permet notamment l’approvisionnement des troupes russes en Ukraine.

On peut se rappeler qu’en 2014, la Russie a annexé la Crimée, une région au sud de l’Ukraine. Cela veut dire qu’elle a rattaché cette région à son pays.

Depuis ce 10 octobre, le président russe, Vladimir Poutine a réuni un conseil de sécurité. Ce conseil est composé notamment des principaux ministres du gouvernement et de représentants des services de sécurité et et de l’armée russes. Entretemps, il semble que la circulation routière et ferroviaire sur le pont de Crimée ait pu reprendre.

L’Assemblée générale de l’ONU condamnera-t-elle l’annexion des quatre régions ukrainiennes par la Russie ?

Il y a peu, la Russie avait organisé des « référendums » dans quatre régions ukrainiennes (Zaporijjia, Kherson, Lougansk et Donetsk). Ceux-ci avaient pour but de demander à la population locale si elle souhaitait que leurs régions quittent l’Ukraine pour être rattachées à la Russie. Sans grande surprise, le « oui » l’avait remporté une victoire écrasante (entre 87% et 99% des voix) ! Pourquoi sans grande surprise ? Car les habitants n’ont pas pu s’exprimer librement lors de ces « référendums ». Notons que les dirigeants de l’Union européenne ont rejeté et condamné ces annexions, les qualifiant d’illégales (contraires à la loi).

Ce lundi 8 octobre, l’Assemblée générale de l’ONU (une organisation chargée de défendre la paix dans le monde) se réunit à ce propos. Elle doit se pencher sur une résolution (décision) condamnant cette annexion de quatre régions ukrainiennes par la Russie.

Cette Assemblée compte 193 pays membres (dont la Belgique). devaient se prononcer sur une résolution (décision). En pareil cas, chaque pays a une voix à l’Assemblée générale, quelle que soit sa taille, et il peut voter pour ou contre la résolution. 

Une telle résolution sera-t-elle votée mercredi ?

Le G7 se réunit en urgence

Ce mardi 11 octobre, le G7 (Allemagne, Canada, États-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni) se réunit en urgence. Il est question de voir quelle réaction adopter après les frappes russes du 10 octobre. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky devrait participer à cette réunion virtuelle.