Dans la nuit du dimanche 17 mars, deux grimpeurs français du Groupe national de surveillance des arbres (GNSA) ont décidé de s’installer dans un arbre, en face du Parlement européen à Bruxelles. Ils se font appeler les « écureuils ». Perchés à 20 mètres du sol, ils comptent y rester pour une durée indéterminée.

Mais pourquoi sont-ils là ?

L’A69, une autoroute contestée

Tout d’abord, pour protester contre le projet controversé (qui suscite beaucoup de questions) d’une autoroute en France: l’A69 qui relie Toulouse à Castres, dans le sud-ouest du pays. Ce projet vise « à bétonner 400 hectares de terres, et exproprier (déposséder quelqu’un de la propriété d’un bien) 150 paysans afin de construire une autoroute en parallèle d’une route déjà peu fréquentée, explique l’association française. 61% de la population locale y est d’ailleurs clairement opposé, et plus de 2000 scientifiques ont apporté leur soutien à la mobilisation en cours pour mettre à l’arrêt ce projet. » 

L’idée est également de mettre en avant le combat de leurs collègues en France, qui se mobilisent depuis plusieurs semaines contre ce projet. D’autres grimpeurs sont en effet installés dans des arbres sur place afin d’éviter toute coupe. Selon l’association française, « la réponse de l’État et de la police française a été immédiatement brutale […] À l’heure actuelle, la police bloque encore le ravitaillement (l’apport) en nourriture et en eau des activistes dans les arbres. »

Apporter de la nourriture aux militants en France

Les militants (qui défendent activement une cause) perchés dans l’arbre à Bruxelles réclament un « ravitaillement immédiat » de leurs collègues qui se trouvent dans les arbres sur le tracé de la future autoroute en France. « Les autorités françaises mettent la vie de ces militants en péril, l’Europe doit savoir », expliquent-ils. 

Ils souhaitent aussi rencontrer notre Premier ministre Alexander De Croo, dans le cadre de la présidence belge du Conseil de l’Union européenne (un organe de décision de l’UE. Tous les six mois, un nouvel État membre en prend les rênes). Ils attendent une réaction de la Belgique face à leurs revendications (demandes).

Découvre la vidéo de notre collègue de L’Avenir ci-dessous :