Ce qui frappe Adeline en entrant dans l’atelier de Marie Colot, ce sont les couleurs partout ! Mais très vite, les questions se bousculent.

Vous préférez écrire du réaliste, du féérique, du policier ?

Le genre qui me vient spontanément, c’est des histoires plutôt réalistes. En tout cas, dans mes romans. Mes idées viennent plutôt du quotidien. Dans l’imaginaire, je ne suis pas très à l’aise. Je suis bien dans les sujets de société ou des histoires qui pourraient t’arriver à toi ou à moi, et dans lesquelles on peut se reconnaître.

Dans vos livres, vous parlez souvent à la première personne. Pour quelle raison ?

J’aime bien parce que ça me permet plus de me glisser dans la peau du personnage, de me mettre à sa place. C’est lui qui va raconter l’histoire, c’est le narrateur. Ça permet d’explorer toutes ses émotions, ses pensées, d’être tout près de lui.

Quand vous écrivez, vous pensez à vos goûts en premier, ou aux goûts des autres ?

Il y a quand même l’idée, quand on crée, de se faire plaisir. Je veux que l’histoire me plaise. Parce que si ça ne me plaît pas, ou si ça m’ennuie, à un moment donné, je vais abandonner et arrêter d’écrire. Donc, je fais de mon mieux pour que ça me plaise à moi, et pour essayer d’avoir des chances que ça plaise aux lectrices et aux lecteurs.

Quel livre avez-vous préféré écrire ?

Je dirais que mon moment préféré d’écriture, ça a été pour Les Baleines préfèrent le chocolat. J’ai adoré, parce que je l’ai écrit d’une traite, en quinze jours. Je n’ai fait que ça pendant deux semaines et j’en rêvais même la nuit! J’ai aussi beaucoup aimé Eden, fille de personne. Je l’ai écrit pendant le confinement et je suis très attachée à ce personnage.

Quand on fait des commentaires sur vos livres, vous aimez bien ? Si c’est des mauvais commentaires, ça vous dérange ?

Non, ça ne me dérange pas si c’est négatif, mais ça dépend comment c’est fait. Généralement, les critiques négatives, si elles sont constructives, me font réfléchir et vont m’aident à avancer. C’est plus utile que les phrases comme « J’ai bien aimé ».

Est-ce que vous êtes souvent seule, solitaire ?

Non. Il y a cette image de l’écrivain qui est toujours seul dans son coin, pour écrire. Mais à la base, j’ai plein d’amis, j’aime faire la fête, rencontrer du monde… Mais évidemment, quand j’écris, j’ai besoin d’être dans une bulle, au calme.