Leurs idoles ne s’appellent pas forcément Eden Hazard ou Thibaut Courtois, mais plutôt Garry Kasparov ou Magnus Carlsen, des stars mondiales du jeu d’échecs. Nils (12 ans), Izia (7 ans) et Calin (10 ans), ont participé en cette fin de mois d’août au championnat d’Europe d’échecs de la jeunesse. La compétition s’est déroulée du 19 au 30 août à Riga, capitale de la Lettonie.

Les trois enfants sont membres du Cercle royal d’échecs de Liège (CRELEL) et ils atteignent un niveau de performance impressionnant pour leur âge. Tournois, championnats et interclubs: ils multiplient les parties, parfois face à d’autres jeunes, mais souvent face à des adultes. «Lorsqu’on joue aux échecs, chaque partie est unique, peu importe l’âge de la personne en face de vous», résume Nils.

Son père, qui joue aux échecs comme monsieur Tout-le-monde, se dit épaté par les capacités de ses enfants. «Ils me battent, naturellement. Et si je joue contre Nils, je me fais complètement écraser», explique-t-il avec le sourire.

Nils, Izia et Calin ont tous les trois commencé à jouer à l’âge de 5 ou 6 ans. Cela semble jeune en Belgique, mais, dans certains pays, comme la Russie, les échecs se pratiquent dès le plus jeune âge et dans tous les ménages (familles).

Une partie de cinq heures

Heureux de pouvoir participer au championnat d’Europe de la jeunesse, les trois enfants ont bien conscience du niveau très élevé de certains concurrents. «Il y en a qui sont des monstres», expliquait Nils, champion de Belgique dans sa catégorie d’âge, avant de partir. Au final, les trois joueurs n’ont pas démérité. Nils est par exemple parvenu à s’imposer contre un champion polonais de haut niveau, lors d’une rencontre qui a duré cinq heures!

Les échecs demandent en effet beaucoup de persévérance, certaines parties pouvant durer de nombreuses heures. «De la concentration, de l’esprit logique et mathématique, une certaine créativité et évidemment de la patience sont nécessaires», explique Stéphane Hautot, un champion belge qui a entraîné et accompagné Nils, Izia et Calin en Lettonie.

«Le mental est vraiment très important. Une partie d’échecs, c’est très psychologique. Cela demande une grande maîtrise de ses émotions», ajoute Lacramioara, la maman de Calin, originaire de Roumanie, où ce jeu est également très pratiqué. Il convient donc de soigner son sommeil, son alimentation et son hygiène de vie pour devenir un bon joueur. Ce n’est sans doute pas pour rien que l’on range parfois les échecs dans la catégorie des sports.

Envie d’utiliser les échecs en classe? La fédération échiquienne francophone de Belgique le propose: