La COP28 s’est terminée ce mercredi 13 décembre 2023 avec un accord. La Conférence des Nations unies pour le climat (COP28), aux Émirats arabes unis a dû être prolongée d’un jour… tant il était compliqué pour les presque 200 pays présents de se mettre d’accord. 

Quel est l’objectif de l’accord final de cette COP28 ?

Rappelons d’abord qu’en 2015, un accord mondial a été signé lors de la COP21, à Paris. 195 pays se sont alors engagés à prendre des mesures afin de limiter le réchauffement de notre planète en dessous de +2°C, et si possible à +1,5°C, d’ici 2100. Le problème, c’est que les efforts mondiaux actuels sont largement insuffisants si l’on veut respecter ces objectifs.

L’accord de cette COP28 le redit: l’objectif reste bien de respecter ce qui a été convenu dans l’Accord de Paris. Et il ajoute qu’il faut réduire rapidement les émissions mondiales de gaz à effet de serre (ceux qui provoquent le réchauffement) de 43 % d’ici 2030 et de 60 % d’ici 2035 avant d’atteindre des émissions nettes nulles pour 2050.

Une première, la sortie des énergies fossiles

Pour la première fois, il est question de réaliser « une sortie progressive des énergies fossiles ».

Le charbon, le pétrole et le gaz naturel sont des sources d’énergies fossiles. Elles se sont formées voici des millions d’années à partir d’êtres vivants (algues, plantes, animaux marins…). Ces sources d’énergie sont présentes en quantité limitée sur la planète et leur utilisation est polluante.

Que dit l’accord à ce sujet? Il faut « accélérer les efforts visant à réduire la production d’électricité à partir de charbon et opérer une transition vers la sortie des énergies fossiles dans les systèmes énergétiques de manière juste, ordonnée et équitable au cours de cette décennie cruciale ».

Certains regrettent que cet accord parle de sortie et pas de « phase out » (suppression progressive), un terme réclamé depuis des mois par une centaine de pays et des milliers d’ONG (organisations non gouvernementales).

Et les énergies renouvelables dans cet accord de la COP28?

Le texte de Dubaï appelle à « tripler la capacité des énergies renouvelables au niveau mondial. Il dit aussi qu’il faut doubler le taux annuel moyen mondial d’amélioration de l’efficacité énergétique d’ici à 2030″.  L’accord encourage à accélérer les technologies à zéro et faible émission. De quoi s’agit-il? Des énergies renouvelables mais aussi de l’énergie nucléaire, de l’hydrogène « vert » et des technologies de réduction et d’élimination de carbone.

Etablir des plans nationaux d’adaptation

Le texte appelle les pays qui ne l’ont pas encore fait à se doter d’un plan national d’adaptation d’ici 2025. Il demande aussi d’avancer dans sa mise en œuvre d’ici 2030.

Pour 2030, les Etats doivent avoir mené une évaluation de leur exposition aux risques climatiques, aux conséquences du changement climatique et de leurs vulnérabilités (fragilités).

Des promesses de financement non tenues à temps

Le texte note « avec profond regret » que les pays développés n’ont pas honoré leur promesse de financement climat à hauteur de 100 milliards de dollars par an dès 2020 à destination des pays en développement mais constate les récents progrès en la matière: le financement climat a atteint 89,6 milliards de dollars en 2021 et a vraisemblablement atteint, certes avec deux ans de retard, les 100 milliards de dollars en 2022. Le texte rappelle que les pays développés se sont aussi engagés à au moins doubler pour 2025 le financement consacré à l’adaptation dans les pays du Sud par rapport aux niveaux de 2019.