Le réchauffement du climat doit rester au centre des efforts du monde, clame le GIEC! Le GIEC est un groupe d’experts qui a été créé en 1988 par l’ONU (Organisation des Nations unies, qui regroupe 193 pays).

Sept ans sont passés depuis le dernier rapport de ce groupe d’experts chargés d’évaluer les changements du climat. Et en sept ans, la liste des effets du réchauffement s’allonge: les sécheresses, les inondations, les canicules, les incendies, l’insécurité alimentaire, les pénuries d’eau, les maladies, la montée des eaux…

Selon ces experts, de 3,3 à 3,6 milliards de personnes sont déjà « très vulnérables (fragiles). Cela veut dire que près d’un Terrien sur deux est touché.

Le GIEC met en garde contre le fait que le monde n’est pas prêt !

Le réchauffement va plus vite que les mesures pour s’adapter aux conséquences (effets). Mais que fait-on justement ? Le GIEC pointe : la redécouverte de variétés anciennes de cultures agricoles plus résistantes, la restauration des mangroves (forêts qui poussent au bord ou dans l’eau) ou construction de digues, la plantation d’arbres dans les villes pour créer des couloirs rafraîchis ou climatisation…  Le GIEC nous alerte encore une fois. Pas d’autre choix, il faut réagir vite. Et les pays sont appelés à prendre des mesures bien plus fortes d’ici la COP27 (conférence mondiale pour le climat) prévue en Egypte en novembre prochain !

Une idée pour s’adapter ? L’hydrogène vert

Franklin Chang, 71 ans, a créé une entreprise de production d’hydrogène vert au Costa Rica (pays d’Amérique centrale).  Cet homme est un ancien astronaute. Il a découvert cette source d’énergie qu’est l’hydrogène lors de ses sept séjours dans l’espace qu’il a réalisés avec des équipages de la NASA (agence spatiale américaine). Il est convaincu que son pays sera plus riche et plus propre dans 10 ans !

Franklin Chang, ingénieur nucléaire de formation croit en l'hydrogène vert.
Franklin Chang espère changer son pays en dix ans (AFP).

Mais d’abord, qu’est-ce que l’hydrogène ?

L’hydrogène est l’élément chimique le plus simple et le plus abondant sur notre planète.  Mais il n’est quasiment pas disponible sous forme gazeuse sur Terre. Pour l’utiliser, il faut donc l’extraire de molécules qui en contiennent, comme l’eau (H2O) par exemple.

Peut-on facilement faire cela ?  Oui, mais souvent encore pas de manière « propre ». Produire de l’hydrogène pollue, car actuellement, on le fait par vaporeformage (un procédé qui utilise de la vapeur d’eau) à partir de gaz naturel, avec à la clé une émission importante de CO2. Une transition est donc à effectuer vers des modes de production plus « propres »

Et l’hydrogène vert, c’est quoi ?

C’est de l’hydrogène produit avec de l’énergie propre et renouvelable (solaire, éolienne, …). Actuellement, Franklin Chang a créé une unité de production d’hydrogène vert à petite échelle au Costa Rica. Il utilise pour cela de l’électricité générée par 40m2 de panneaux solaires et une éolienne. Il pense que l’hydrogène vert doit en priorité être utilisé pour le transport. Ce secteur représente 65% de la consommation d’énergie au Costa Rica.  

(Photo by Ezequiel BECERRA / AFP)

Des pays latino-américains comme la Colombie et le Chili testent aussi cette technologie, mais, affirme Franklin Chang, le Costa Rica est pionnier et bénéficie de toutes les conditions pour être leader mondial comme producteur et exportateur (vendeur vers l’étranger). « Ce gaz peut être déterminant pour la décarbonation de l’énergie d’ici 2050 sur une planète en surchauffe, conformément à l’objectif fixé par les Accords de Paris », souligne-t-il.

Au Costa Rica, 99,99% de l’électricité produite par le pays est d’origine renouvelable.