Du 19 au 25 juin, s’est tenu, en France, le Salon du Bourget, le plus grand événement au monde consacré aux industries aéronautique et aérospatiale, avec en « stars » taxis volants et avions verts… Que faut-il retenir de ces innovations ?

Face à la crise environnementale liée au réchauffement climatique, il faut trouver des solutions. Notamment en ce qui concerne le transport et les avions en particuliers.

Des avions… très polluants

L’avion est l’un des modes de transport les plus polluants au monde. Il émet énormément de gaz carbonique (CO2), l’un des principaux gaz à effet de serre, responsables de la hausse des températures terrestres. Aussi, on considère que le secteur de l’aviation participe à hauteur de 5 à 6 % au réchauffement climatique.

Pour cette raison, certains experts du climat voudraient l’interdiction totale du transport aérien (par les airs). Mais d’autres, surtout des dirigeants d’États et chefs d’entreprise, aimeraient trouver des solutions pour que ce type de transport puisse perdurer (continuer dans le temps), tout en devenant beaucoup moins, voire plus du tout, polluant.

Il faut dire que d’un point de vue économique, l’aviation rapporte énormément d’argent. Cela crée beaucoup d’emplois car des tas de personnes travaillent dans ce secteur, cela participe au tourisme (un secteur qui rapporte aussi beaucoup d’argent), et bien sûr, cela participe à l’enrichissement des entreprises de ce secteur. Mais est-il vraiment possible de construire des avions « verts »  qui n’émettraient plus de CO2 ?

Vers la décarbonation ?

Au Salon du Bourget en France, on assure que oui. Évidemment, les entreprises de ce secteur ont tout intérêt à affirmer cela si elles veulent continuer à exister… Aussi, la « décarbonation » de l’aviation (l’ensemble des mesures visant à rendre les avions moins polluants en réduisant leurs émissions de gaz carbonique) était au cœur du Salon du Bourget.

Selon les constructeurs, plusieurs solutions sont possibles. Notamment en remplaçant le kérosène, carburant utilisé actuellement pour faire voler les avions et très polluant, par d’autres types de carburant qui ne proviennent pas des énergies fossiles, comme l’électricité, l’hydrogène (qui fonctionne avec de l’eau) ou des biocarburants (produits avec des déchets organiques). Ou un mix de différents carburants.

Pour l’instant, cependant, ces solutions 100% durables n’existent pas ou ne sont pas encore fonctionnelles, c’est-à-dire que les technologies utilisées ne sont pas encore au point. Il semble donc que les avions verts, ce n’est pas encore pour tout de suite ! Il faudrait attendre encore plus de 10 ans au moins avant qu’ils puissent être créés.

Les taxis volants pour remplacer la voiture ?

Une autre innovation était présente au Bourget, dont on a beaucoup parlé : les taxis volants. L’idée ? Des taxis ressemblant à de mini-hélicoptères qui « voleraient » pour ne plus encombrer les routes et ainsi réduire le trafic. Et donc la pollution ?

Ces taxis volants, équipés d’ailes et de moteurs électriques sont moins polluants que les voitures qui fonctionnent avec des carburants classiques comme l’essence ou le diesel. Mais une fois encore, cela ne signifie qu’ils sont 100% verts pour autant. Il faut construire les batteries, les infrastructures permettant leur développement, etc. Ce qui demande beaucoup d’énergie et participe aux émissions de CO2. Ils produisent également des nuisances sonores.

Ils devraient toutefois être accessibles dès 2024, pour les Jeux olympiques de Paris.

En conclusion, malgré toutes ces innovations semblant tout droit sorties de films de science-fiction et pleines de belles promesses, le transport aérien a encore beaucoup de progrès à faire pour devenir écologique. Pour l’instant, il apparaît donc que la meilleure solution, et la plus rapide, pour décarboner le secteur est de réduire le nombre de déplacements par les voies aériennes…