(AVEC AFP)

Dimanche 3 juillet, une partie du glacier de la Marmolada, le plus grand des Alpes italiennes, s’est effondrée. Un énorme bloc de glace s’est détaché. Cela a entraîné une impressionnante avalanche qui a fait au moins six morts et huit blessés. 15 personnes sont portées disparues.

Les victimes étaient parties en excursion sur le glacier au moment de la catastrophe. Les secours poursuivent actuellement leur travail à la recherche d’éventuels survivants. Les secours ont déployé des drones équipés de caméra thermiques (conçues pour repérer des ondes de chaleur émises par le corps humain) pendant la nuit. Et des hélicoptères survolent la région.

Les chances de retrouver des survivants sont toutefois extrêmement faibles, selon Giorgio Gajer, le responsable des services de secours en haute montagne, cité par AFP.

Les hautes températures en cause

L’effondrement du glacier est dû aux conditions météorologiques. Samedi 2 juillet, un record de température était atteint au sommet du glacier avec 10 degrés, faisant davantage fondre la glace et le fragilisant. Les Alpes italiennes sont également victimes du réchauffement climatique selon Massimo Frezzotti, professeur au département des sciences de l’université Rome 3. L’hiver a été très sec et il a très peu plu : 40% à 50% de moins que d’habitude. « Les conditions actuelles du glacier correspondent à la mi-août, pas à début juillet », a-t-il précisé à AFP.

Le 1er mars, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) prévenait déjà dans son rapport que la fonte des glaces et des neiges était l’une des dix menaces majeures causées par le réchauffement climatique. Ce qui a des conséquences néfastes sur l’environnement. D’après le GIEC, les glaciers en Scandinavie, en Europe centrale et dans le Caucase pourraient perdre 60 à 80% de leur masse d’ici à la fin du siècle.