Les élections législatives visent à élire les représentants des Français à l’Assemblée nationale, les députés qui votent les lois.

Au total, à l’Assemblée nationale, il y a 577 députés à élire, 577 « sièges » à remplir.

Les élections législatives en France ont lieu en deux tours. Le premier s’est déroulé le 12 juin, le second le 19 juin. Voici les résultats officiels des votes:

245 sièges pour la coalition Ensemble!, le camp d’Emmanuel Macron, dont :

  • 170 députés issus de Renaissance (anciennement La République En Marche)
  • 46 du MoDem (Mouvement démocrate)
  • 26 d’Horizons
  • 3 du Parti radical;

131 sièges pour la Nupes (Nouvelle Union populaire écologique et sociale);

89 sièges pour le RN (Rassemblement national);

61 sièges pour LR (Les Républicains);

3 sièges pour UDI (Union des démocrates et indépendants);

48 sièges pour les autres partis.

Pas de majorité absolue pour le clan d’Emmanuel Macron

Avec ses 245 sièges, le camp d’Emmanuel Macron a obtenu la majorité (le plus) de sièges à l’Assemblée nationale, mais pas la majorité absolue (289, soit un siège en plus de la moitié des sièges disponibles).

Après les élections de 2017, le clan du président français avait obtenu cette majorité. Cela veut dire qu’il pouvait plus facilement lancer toutes les réformes (changements) qu’il souhaitait.

Désormais, il va faire face à une solide opposition avec laquelle il va devoir beaucoup négocier pour faire passer ses réformes. Cela risque d’être par exemple le cas avec la réforme des retraites qui vise à repousser l’âge légal de la retraite à 65 ans. Une réforme à laquelle la Nupes, tirée par Jean-Luc Mélenchon (la France insoumise), est opposée.

Une percé historique de l’extrême droite

Avec ses 89 députés élus à l’Assemblée nationale, le Rassemble national tient un record. C’est 10 fois plus qu’en 2017. C’est un parti d’extrême droite, un parti raciste, qui accuse les étrangers et leurs enfants d’être la cause de tous les problèmes : chômage, violence, vols… Jamais le Rassemblement national ou son prédécesseur, le Front national, n’avaient compté plus de 35 députés dans l’Assemblée nationale (ce qui avait été le cas en 1986).

Des changements en vue au gouvernement

Le gouvernement de la Première ministre Elisabeth Borne, formé le 20 mai, va subir une remaniement (des changements). En effet, il existe une règle implicite (pas formellement exprimée) qui veut que les membres du gouvernement qui ne seraient pas élus aux législatives doivent démissionner. C’est le cas d’Amélie de Montchalin, ministre de la Transition écologique, de Brigitte Bourguignon, ministre de la Santé et de Justine Bénin, secrétaire d’Etat à la Mer.

Un taux d’abstention toujours élevé

Comme au premier tour, plus d’un électeur français sur deux a boudé les urnes lors du second tour. L’abstention a encore progressé de 52,49% à 53,79% par rapport au premier tour. Mais elle n’a pas battu le record de 2017 (57,36%). Elle atteint néanmoins son deuxième plus haut niveau pour des élections législatives.