Au Canada, ce mouvement est né pour protester contre l’obligation vaccinale (covid) imposée aux camionneurs.

On parle de « convois » de la liberté, car le 29 janvier, c’est en file, et en prenant différents itinéraires, que des centaines de camions ont rejoint Ottawa, la capitale du pays. Ce mouvement est devenu une vaste marque de protestation contre toutes les restrictions sanitaires. Les camions ont bloqué des rues, encerclé des bâtiments officiels, klaxonné de manière ininterrompue. Les autorités ont fini par déclarer la situation « hors de contrôle » et  elles ont fait appel aux forces de l’ordre (policiers).  

Ailleurs aussi des convois de la liberté

Ce mouvement des convois de la liberté a aussi gagné la Nouvelle-Zélande. Il se répand à présent en Europe. En France, il ne s’agit pas de camionneurs mais de citoyens qui se déplacent avec des voitures, des motos… Ils s’opposent aux restrictions sanitaires et, plus largement, appellent les citoyens à récupérer leurs libertés, l’accès inconditionnel (sans condition) aux soins, à l’éducation, à la culture… Les premiers convois sont partis du sud du pays (Nice, Martigues, Perpignan et Marseille) mercredi 9 février. Tous prévoient de se retrouver à Paris ce vendredi soir, 11 février, avant de rallier Bruxelles pour une « convergence européenne » lundi 14 février.

En France, la préfecture de police de Paris a interdit cette mobilisation de vendredi à lundi pour « risques de troubles à l’ordre public » et a pris des mesures pour empêcher  les blocages d’axes routiers, pour verbaliser (mettre des amendes)… En Belgique, les autorités ont aussi interdit l’accès de ces convois à la capitale.

Pourquoi parle-t-on de « gilets jaunes » ?

Les organisateurs de ce mouvement, en France, se réclament des « gilets jaunes », la mobilisation de protestation populaire de 2018-2019, déclenchée par une hausse des prix de l’essence qui avait tourné à la révolte contre le président Emmanuel Macron. Les gilets jaunes dénonçaient aussi la baisse du pouvoir d’achat (le fait que l’on peut acheter moins de choses avec le même salaire, ce que l’on gagne en travaillant).