On parle régulièrement des droits humains. En Europe, tu sais peut-être que nous avons une Convention européenne des droits de l’homme. On y reconnaît le droit à la vie, à la liberté, on y interdit la torture, les traitements inhumains…

Ce sont les libertés fondamentales reconnues à 833 millions de personnes qui vivent sur le continent européen (on t’explique plus bas d’où vient ce nombre de 833 millions). Bientôt, un nouveau droit pourrait s’ajouter à ces libertés fondamentales : le droit à un environnement sain.

Mais qu’est-ce que cela peut changer ?

Peut-être as-tu déjà entendu parler de la Cour européenne des droits de l’homme? Chaque citoyen européen peut s’adresser à cette Cour quand il estime que ses droits ne sont pas respectés. Il peut réclamer que justice soit faite. Si ce droit à un environnement est reconnu, le citoyen mais aussi un quartier, une association… pourront faire valoir ce droit.

Quand saura-t-on si ce nouveau droit est reconnu ?

Un pas très important vient d’être fait. Cela se passe au Conseil de l’Europe.

Le Conseil de l’Europe, c’est l’Union européenne? Non. Le Conseil de l’Europe réunit 47 États, dont la Russie et la Turquie. Cela représente quand même 833 millions de personnes!

Au Conseil de l’Europe, des centaines d’élus des 47 États ont demandé que ce «droit à un environnement sain» figure aux côtés des autres droits humains. Il faut à présent que le Comité des Ministres (qui regroupe les 47 ministres des Affaires étrangères) donne sa réponse.

Quel est le pouvoir du Conseil de l’Europe ?

Il émet des recommandations (conseils) et interpelle ses États sur certaines situations liées aux droits humains et à la démocratie. Il ne peut rien imposer, mais il attire l’attention sur des mauvaises pratiques qui pourraient menacer la démocratie ou les droits des citoyens.

Et il possède aussi la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) où chaque citoyen européen peut s’adresser quand il estime que ses droits ne sont pas respectés.

Un environnement sain, c’est un droit fondamental

D’après l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), un décès sur quatre dans le monde est lié à l’environnement, ce qui représente environ 13,7 millions de morts par an. Les chaleurs extrêmes, la pollution atmosphérique, les catastrophes naturelles se font sentir de plus en plus et mettent en danger la santé des gens.

À travers le monde, les actions en justice se multiplient pour faire porter aux autorités publiques la responsabilité de leurs actions ou de leurs inactions en matière de climat.