La Belge Adélaïde Charlier était présente. « Ça fait deux ans que l’on réclame que les responsables politiques s’engagent concrètement dans la lutte contre le réchauffement. Au moins, avec ce sommet des Jeunes, notre parole va être prise en compte à Glasgow. Nous voyons que les responsables politiques n’ont pas tenu les promesses qu’ils avaient formulées lors de l’Accord de Paris. Je suis inquiète mais j’ai de l’espoir envers les citoyens qui peuvent créer un mouvement encore plus fort pour faire pression et montrer que les solutions existent.»

 

 

Glasgow, la prochaine conférence mondiale sur le climat

 

Dans un mois, à Glasgow (Écosse), on examinera quels progrès ont été accomplis depuis la signature de l’Accord de Paris sur le climat en 2015.

Il y a six ans, on avait pointé ce qu’il fallait faire pour limiter le réchauffement à +1,5°C.

L’ONU (les Nations unies, qui regroupent presque tous les pays de la planète) vient de lancer un cri d’alarme: « Nous devons mettre fin à la guerre menée contre notre planète». Cet appel réclame le respect des promesses faites dans le passé.

 

Adélaïde, vois-tu quand même des avancées?

«Oui, dans l’agriculture. Les fermes à taille humaine, celles qui pratiquent la permaculture, appliquent déjà un changement concret. On pourrait avancer sur la question des transports. Pour aller à Milan, je prends le train, j’y consacre une journée au lieu de quelques heures en avion et ça me coûte trois fois plus cher. On fait très peu de choses pour favoriser les transports moins polluants entre pays et à l’intérieur des pays européens. Il y a deux ans, Youth for Climate a travaillé avec des experts et a mis en avant 27 idées de solutions qui pourraient être votées (mises en loi) en Belgique. Actuellement, les responsables politiques parlent de changements pour 2030 ou 2050 mais l’urgence n’est pas prise en compte.»

Comment as-tu commencé à t’engager pour le climat ?

«Au début, j’ai participé à une marche puis je suis allée trouver les organisateurs. S’engager pour le climat, ça se fait petit à petit, on commence par un projet ou deux. On est alors entouré par des personnes jeunes et moins jeunes. On se sent beaucoup moins seul.»

On parle beaucoup d’éco-anxiété chez les jeunes, la ressens-tu aussi?

«Évidemment! Une récente étude dit que 45% des jeunes sont très peur de l’urgence climatique. C’est clairement une jeunesse qui a peur car elle voit une action trop faible face aux changements à décider tout de suite. Et la crainte des jeunes est encore plus grande dans les pays déjà touchés par les effets du réchauffement.»

Tu as décidé de faire de la radio sur NRJ pour informer les jeunes sur le climat. Sont-ils mal informés sur le sujet?

«Il y a un besoin d’expliquer ce qui se passe. Pourquoi est-ce si important de changer réellement la façon dont on vit ? Je veux que cette info soit accessible à tous et je veux prendre de mon temps bénévolement (sans être payée) pour le faire.»

https://www.nrj.be/replay/recherche-podcast?tagid=8444

 

 

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