Harcèlement: les 2010 pris pour cibles!

Embêter les plus petits, ça a toujours existé, même si c’est regrettable. Mais en ce moment, une sorte d’attaque massive se propage sur les réseaux sociaux contre ceux qui sont nés en 2010. En France, des parents et des associations de protection de l’enfance s’inquiètent. Le phénomène a pris une telle ampleur qu’il fait réagir.

Pourquoi et comment?

Sans aucune véritable raison, sans doute parce que 2010 est un chiffre rond, les enfants nés cette année-là sont pris pour cibles sur les réseaux sociaux. C’était déjà arrivé, mais avec moins de force, pour les «2000». Apparu en 2019, le phénomène a grandi ces derniers mois.

Dans un premier temps, les «2010» étaient ridiculisés pour… leur manière de jouer à Fortnite! Puis les publications ont visé les «2010» pour leurs goûts. Des vidéos se sont multipliées pour se moquer de leurs tenues ou les réduire à des «petits qui jouent à Pop it». En août, la jeune Pink Lily publie un clip coloré sur sa chanson Pop it Mania, dans laquelle sa copine et elle chantent qu’elles sont les «queens (reines) de 2010».

Cette vidéo est tournée en dérision et fait monter d’un cran la campagne «anti-2010».

Les moqueries sont devenues de plus en plus agressives. Sous couvert de «blagues», les mots utilisés sont devenus violents et menaçants, et des appels aux attaques physiques circulent. Au point que fin août, certains Français de 11 ans étaient terrorisés à l’idée de faire leur entrée au collège (l’équivalent de l’école secondaire).

Actions et réactions

Sur les réseaux sociaux, une série d’abonnés prennent la défense des «jeunes qui sont juste nés en 2010… Et alors?». Des communautés anti-anti-2010 se sont même créées!

Le 17 septembre, TikTok a assuré à l’agence de presse AFP qu’il avait supprimé tous les #anti-2010. Uniquement pour les abonnés français? Nous en avons trouvé des dizaines, toujours disponibles en Belgique, qui faisaient plus de 65 millions de vues ce 20 septembre! Et TikTok n’est pas le seul à héberger de tels contenus… Le problème reste donc.

Le ministre français de l’Éducation, lui, a demandé aux directeurs d’école d’être vigilants. Il demande d’être accueillants avec les 2010 et a encouragé le #BienvenueAux2010. La Belgique est touchée aussi et certaines écoles réagissent…