Depuis environ 15 ans, le pays connaît une difficulté démographique (d’évolution de sa population). La population japonaise est une des plus âgées au monde. Cela s’explique par une espérance de vie élevée, un taux de natalité (de naissances) très bas, et une immigration très faible.

Un record de centenaires!

Cette année, le Japon compte aussi un nombre record de centenaires avec 86 510 personnes âgées de 100 ans ou plus, soit 6 060 de plus par rapport à 2020.

Avec ses 118 ans, Kane Tanaka, la doyenne du Japon mais aussi de l’humanité. Mikizo Ueda est, quant à lui, le doyen de l’archipel et affiche 111 ans au compteur.

Le pays comptait 153 personnes centenaires en 1963. Ils étaient 1 000 en 1981 et la barre des 10 000 a été franchie en 1998.

Une des raisons qui explique cette croissance du nombre de centenaires est notamment le progrès de la médecine. Certains avancent aussi le fait que la prise en charge des personnes âgées y est très poussée. L’alimentation joue aussi sûrement un rôle: l’alimentation traditionnelle japonaise est saine et équilibrée, principalement à base de poisson, de riz et de légumes. À l’inverse, elle est pauvre en graisses saturées et en sucres. Et puis, au Japon, bouger est considéré comme essentiel pour se maintenir une bonne santé.

Un laboratoire du vieillissement

Le pays est devenu une sorte de «laboratoire du vieillissement». Pourquoi la natalité reste-t-elle en baisse? Beaucoup de Japonais jugent que faire un enfant est trop difficile à supporter financièrement car le coût de la vie est extrêmement élevé sur l’archipel (le Japon est un ensemble d’îles). Par ailleurs, le nombre de Japonais célibataires est en augmentation. Plus de 6 jeunes de 18-34 ans sur 10 sont célibataires! Et les naissances hors mariage restent mal vues.

Davantage de femmes travaillent. Et le Japon a une culture du travail très prenante. Tout cela réduit le temps consacré aux loisirs et à la possibilité de fonder une famille.

Ce problème démographique a des effets sur le marché du travail. Certains experts avancent que le Japon pourrait perdre un tiers de sa population en âge de travailler d’ici 2040, soit 28 millions de personnes.