Nauru est une île de quelque 11 000 habitants située dans l’océan pacifique, au nord-est de l’Australie, en Océanie. Il est le plus petit pays du continent (avec une superficie de 21 km2 seulement) et le seul au monde a n’avoir pas de capitale officielle.

On ne connaît que très peu l’histoire de l’île de Nauru. Il n’existe aucune source écrite de la période précédant sa colonisation (domination politique, militaire et économique d’un territoire par une puissance étrangère) européenne, à la fin du 19e siècle (années 1800). Et presque pas de données archéologiques.

C’est en 1798 que les Occidentaux découvrent Nauru pour la première fois. L’île tombera aux mains des colons moins d’un siècle plus tard. D’abord par les Allemands, puis les Anglais et enfin les Australiens. Nauru n’obtiendra finalement son indépendance qu’en 1968, devenant, par la même occasion, la plus petite république du monde. Son président actuel se nomme Lionel Aingimea.

Si l’île de Nauru a attiré les colons, c’est à cause de la principale source de revenus (argent) du pays: le phosphate.

Le phosphate, un cadeau empoisonné?

Le phosphate est une roche qui est utilisée pour produire du phosphore, qui sert le plus souvent à la fabrication d’engrais ou d’explosifs. Mais cette ressource naturelle de l’île a causé beaucoup de tort à Nauru… et explique pourquoi elle est tristement surnommée «le pays qui s’est mangé lui-même».

Lorsqu’on découvre d’importants gisements de phosphate sur le plateau central de l’île, arrive très rapidement l’idée de les exploiter. La vente du phosphate rapporterait beaucoup d’argent au pays. L’exploitation débute en 1906, d’abord au profit des colons allemands qui contrôlent l’île. En 1914, Nauru passe sous emprise de l’Australie. Cela durera jusque 1968.

À partir de ce moment, Nauru, qui ne compte que peu d’habitants, tous réunis sur l’une des côtes de l’île, va vivre une période de grande richesse. Quatre ans plus tard, son PIB (produit intérieur brut: ce que gagne un pays par an grâce à sa production) est le deuxième plus élevé au monde, trois fois plus élevé que les États-Unis.

Les ressources naturelles ne sont malheureusement pas toutes inépuisables… Au fil du temps, il y a de moins en moins de phosphate et dès le début des années 1990, le pays commence à perdre beaucoup d’argent car il ne peut plus vendre autant de phosphate qu’avant, la population devient pauvre. Et les gouvernements ne savent pas comment gérer cette crise.

À cause de l’exploitation des mines, la terre est détruite à 80%, la faune et la flore ont presque disparu, quand elles n’ont pas très fortement diminué. Il ne reste que des étendues sèches et un paysage très industriel, bien loin des îles paradisiaques dont rêvent les voyageurs… Nauru ne peut donc pas compter sur d’autres ressources comme le tourisme pour relancer son économie.

Une population en danger

En plus des conditions de vie difficiles des habitants de l’île, ceux-ci sont aussi confrontés à une crise sanitaire d’une grande ampleur même si aucun cas de coronavirus n’a été recensé sur l’île. Le pays a le plus haut taux d’obésité au monde. 61% des adultes souffrent d’obésité. Et il a le deuxième taux de tabagisme le plus élevé. Le tabagisme comme l’obésité peuvent entraîner des maladies graves pour la santé, voir mortelles.

Avec le réchauffement climatique et la montée des eaux, les quelque 11 000 habitants que compte l’île pourraient bientôt se voir menacés.