La Suède a été le premier État à légiférer (faire une loi) contre les châtiments corporels sur les enfants. C’était en 1979. Depuis lors, au moins 56 pays, dans le monde, ont interdit la «fessée» (et donc l’utilisation de la violence dans l’éducation).

On sait que cette violence fait des dégâts chez l’enfant, sur sa santé physique et mentale et son développement.

La Belgique est un des derniers pays d’Europe à l’autoriser encore. À ce sujet, elle a déjà été rappelée à l’ordre par le Comité des droits de l’enfant car la violence n’est pas suffisamment clairement interdite chez nous

Quatre députés (membres du Parlement, là où on vote les lois) viennent de déposer, à quinze jours d’intervalle, deux propositions de loi en vue d’interdire les châtiments corporels dits «éducatifs».

Une éducation bienveillante

Défense des Enfants International (DEI)-Belgique est une ONG qui est très attentive à cette question. Elle réclame depuis des années l’insertion dans le Code civil d’un article qui interdit clairement et sans ambiguïté l’usage de la violence physique ou psychologique à des fins éducatives. En mars 2020, elle a fait réaliser un sondage. Et celui-ci montre principalement que les punitions font encore partie des habitudes éducatives… même si peu de parents pensent que c’est bénéfique. Beaucoup d’adultes ignorent ce qui est autorisé ou non en matière de sanctions dans l’éducation des enfants. Et la plupart des personnes interrogées lors de ce sondage étaient favorables à une législation (loi) dont le but est éducatif et non pas punitif afin d’encourager une éducation bienveillante des enfants.

Alors, à quand le vote de cette loi?