La situation est «très grave». En Belgique, le nombre de contaminations double chaque semaine, les hôpitaux doivent reporter des opérations pour pouvoir accueillir les malades du covid-19 et les médecins tirent la sonnette d’alarme. Il faut donc agir vite et fort pour arrêter ce que le ministre de la Santé compare à un «effet boule de neige qui devient une avalanche».

Les différents gouvernements du pays se sont réunis cet après-midi en comité de concertation pour prendre des décisions. Ils ont annoncé des nouvelles mesures.

1. Les cafés et restaurants du pays doivent fermer leurs portes pour quatre semaines, à partir de lundi 19 octobre. Les ministres promettent des aides aux personnes qui travaillent dans ces secteurs. Les hôtels peuvent rester ouverts et, bien entendu, servir à manger à leurs clients.

2. Les établissements peuvent continuer à vendre des repas à emporter jusqu’à 22 h. Les magasins de nuit doivent fermer leurs portes à 22h. La vente d’alcool est interdite à partir de 20h.

3. Le télétravail devient la norme (règle) pour les fonctions qui le permettent. Si ce n’est pas le cas, le travail doit bien sûr se faire dans un environnement sûr. Cette mesure doit notamment permettre de diminuer le nombre de personnes dans les transports en commun.

4. Les marchés peuvent rester ouverts, mais pas les brocante ni les marchés aux puces et il n’y aura pas de marchés de Noël.

5. À la maison, on peut recevoir maximum quatre personnes, en respectant les distances. Attention, ça doit être les mêmes quatre personnes pendant deux semaines. Ensuite, on peut choisir quatre autres personnes.

6. On peut avoir des contacts rapprochés (sans masque, avec bisous, en se prenant dans les bras…) avec une seule personne en dehors de son foyer (la maison, la famille). Ça doit toujours être la même personne.

7. À partir de ce dimanche soir, il est interdit de se trouver dehors, en rue, entre minuit et 5 h du matin. C’est ce qu’on appelle un couvre-feu. Exceptions: des déplacements professionnels ou pour raisons médicales ou essentielles.

Évidemment, il reste nécessaire de respecter les règles de distance, le port du masque, le lavage des mains…

Les ministres disent qu’ils sont bien conscients que ces mesures sont dures. Le Premier ministre Alexander De Croo a justifié: «Nous sommes attachés à nos libertés, à notre façon de vivre, à la liberté d’organiser notre vie selon nos souhaits, mais la santé est importante aussi. Sans la santé, il n’y a pas de liberté, pas de vie, pas de bonheur. Aujourd’hui, nous devons faire un pas en arrière pour pouvoir refaire un pas en avant plus tard. »