La crise politique belge semble arriver doucement à son terme. En tout cas, la formation d’un gouvernement pour le 1er octobre semble toujours possible.

Depuis les dernières élections fédérales, en mai 2019, les partis politiques peinaient à trouver un accord pour former une coalition (une alliance). La crise du coronavirus a imposé de trouver une solution provisoire mais n’a pas résolu les problèmes de fond.

Depuis le début du mois de septembre, on sent que la situation avance enfin. Puis se bloque, puis avance à nouveau. On se sent un peu comme dans la chanson d’une bergère qui s’en va au marché: trois pas en avant, trois pas en arrière,…

Mais cette fois, ça sent la fin! Enfin, l’arrivée, la conclusion…

Ce mercredi 23 septembre, le roi a nommé Paul Magnette, le président du PS, et Alexander De Croo, le vice-Premier ministre (Open Vld) «co-formateurs». C’est à eux que revient donc le rôle de mettre un nouveau gouvernement en place.

Sept partenaires potentiels se trouvent toujours autour de la table: le PS, le sp.a, l’Open Vld, le MR, Écolo, Groen et le CD&V. L’objectif est de prononcer la déclaration du gouvernement fédéral à la Chambre le jeudi 1er octobre.

Cette déclaration contient les grandes lignes de l’accord du gouvernement. Après débat, la Chambre accorde, ou pas, la confiance au nouveau gouvernement.

Qui sera Premier ministre?

En Belgique, les coalitions reçoivent traditionnellement des surnoms. Elles sont généralement en lien avec les couleurs des partis qui la composent.

Par exemple, une coalition turquoise regroupe les partis libéraux «bleus» (le MR et/ou l’Open Vld) et les écologistes «verts» (Écolo et Groen).

Dans le cas actuel, on parle d’une coalition Vivaldi. Elle réunit (rai)t les quatre couleurs des formations politiques en négociations (le rouge (PS, sp.a), l’orange (CD&V), le vert (Écolo et Groen) et le bleu (MR et Open Vld)) en référence aux concertos pour violons des «Quatre Saisons» du compositeur italien Antonio Vivaldi.

Une couleur/formation politique par saison, donc.

En Belgique, la tradition veut que le formateur devienne généralement Premier ministre. La situation actuelle avec deux formateurs laisse donc planer le doute: qui de Paul Magnette ou d’Alexander De Croo prendra la tête du gouvernement?

D’un côté, Paul Magnette est le président du premier parti de la plus grande famille politique du pays. Mais tous les partis ne semblent pas d’accord de le voir occuper le poste. De l’autre côté, la nomination d’Alexandre De Croo, qui est flamand, pourrait «compenser» le fait que le groupe linguistique néerlandophone soit minoritaire dans le gouvernement Vivaldi.

Mais cette tradition n’est pas non plus une obligation. Il est tout à fait possible qu’une troisième personne entre en piste et devienne, Premier ou Première ministre.

Réponse dans les jours à venir.