Les attaques terroristes qui ont touché la France en janvier 2015 ont choqué et ému le monde entier.

Le 7 janvier 2015, deux hommes armés se sont introduits dans la rédaction du journal satirique (d’humour moqueur) Charlie Hebdo, à Paris. Pendant l’attaque, ils ont tué douze personnes (dont les dessinateurs célèbres Cabu, Charb, Tignous et Wolinski) et blessé de nombreuses autres. Ils seront abattus par la police deux jours plus tard, après une course poursuite.

Le 8 janvier, un autre homme tue une policière, près de Paris. Le lendemain, il se retranche dans un magasin dont il prend les clients, juifs, en otages. Il en exécutera quatre avant de trouver la mort dans un assaut de la police.

«Je suis Charlie»

Trois jours, trois attaques, dix-sept morts. C’est le choc. Pour rendre hommage aux victimes, soutenir les blessés, partager l’émotion, faire front face à l’horreur du terrorisme et revendiquer la liberté, des manifestations sont organisées en France, les 10 et 11 janvier 2015. À Paris, 1,5 million de personnes se sont rassemblées le 10 janvier. Au total, on parle de 4 millions de manifestants sur les deux journées. Un véritable raz-de-marée. Sur les pancartes et sur les lèvres, des slogans «Je suis Charlie». Derrière ces mots, plusieurs significations: «Je suis pour la liberté d’expression», «Je soutiens les victimes», «Je ne céderai pas à la peur», etc.

Quatorze accusés

Les trois auteurs des attaques, les frères Kouachi et Amédy Coulibaly, étaient des musulmans. Ils ont agi au nom d’une vision extrémiste de leur religion. Une vision qui soutient et encourage la guerre pour défendre ou propager l’islam. Une vision moquée par Charlie Hebdo avant l’attaque. Mais aussi après, pour ne pas laisser gagner la peur et le terrorisme.

Le procès de quatorze personnes soupçonnées de les avoir aidés à réaliser leurs attaques s’est ouvert cette semaine à Paris. Il s’agit de personnes qui seraient impliquées dans la préparation des faits, qui auraient fourni de l’argent, du matériel, des armes, un domicile aux auteurs des attaques.

Cent quarante-quatre témoins et quatorze experts seront entendus pour déterminer le rôle des accusés et ce qu’ils savaient des attaques. Le procès durera plus de deux mois. Il devrait se terminer le 10 novembre.