La situation au Mali (Afrique de l’ouest) est très compliquée depuis 2012. Le pays traverse une grave crise politique et économique, à laquelle s’ajoutent de nombreuses violences. Liées d’une part au terrorisme très présent dans le nord du pays et d’autre part, aux conflits entre les personnes des différentes communautés du Mali.

En 2013, après le premier coup d’État de 2012, c’est Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) qui est élu président. Mais il a perdu la confiance des citoyens au fil des années. Ils lui reprochent de ne pas avoir été capable de les protéger des terroristes (de nombreuses personnes sont mortes) mais également de ne pas être capable de redresser la situation économique du pays (lui permettre de gagner plus d’argent).

Depuis plusieurs mois, les tensions ont encore augmenté suite aux élections de mars-avril 2020 et la victoire contestée (les gens ne sont pas tous d’accord avec ce choix) de IBK. Dès le 5 juin, des dizaines de milliers de personnes descendent dans les rues pour manifester leur colère et réclamer la démission du président.

Un nouveau coup d’État

Le 18 août, un groupe de militaires a décidé de prendre la pouvoir par la force en arrêtant le président IBK et en l’emprisonnant. Il a donc été obligé d’annoncer sa démission. C’est le militaire Assimi Goita qui a pris la place du chef de l’État. IBK a été libéré et a pu repartir chez lui.

Les Maliens sont très heureux de ce changement, de s’être enfin débarrassés du président IBK et beaucoup d’entre eux sont sortis pour manifester leur joie. Mais ce coup d’État rend la communauté internationale (les autres pays du monde) très inquiète. Elle a peur que les conditions de vie des habitants se dégradent encore, qu’ils aient moins d’argent, c’est pourtant déjà l’un des pays les plus pauvres du monde, et qu’il y ait encore plus de violences dans le pays.

Dimanche soir, les militaires ont annoncé qu’ils garderaient le pouvoir pendant trois ans pour avoir une période de «transition», c’est-à-dire prendre le temps d’organiser de nouvelles élections dans les règles et de choisir la nouvelle façon de diriger le pays.