SÉRIE D’ÉTÉ

Pour communiquer, nous exprimer, nous pouvons parler. L’Homme est capable de produire des sons avec sa bouche et de former des mots, des phrases qui permettent aux autres de le comprendre. Il utilise aussi le langage corporel: ses mains, ses bras, son visage…, «parlent» pour lui.

Et les animaux? Comment font-ils? Tout ce mois de juillet, chaque vendredi, sur www.lejde.be, la rédaction du JDE vous propose de découvrir les moyens de communication d’un animal en particulier. Cette semaine, place aux fourmis!

Ah, les fourmis! Derrière leur aspect quelque peu repoussant, se cachent d’incroyables insectes au sens de l’organisation extrêmement développé. Une organisation qui n’est possible que grâce à une excellente communication. Voyons ça de plus près…

La fourmi est un insecte, comme tous ceux-ci, son corps est divisé en trois parties: la tête, le thorax et abdomen. Son squelette, qu’on pense à tort être une carapace, se trouve à l’extérieur. Enfin, la fourmi a trois paires de pattes, six au total, deux antennes, ainsi qu’une bouche avec des mandibules. En tout, dans le monde, on recense 12 000 espèces de fourmis! Impressionnant!

Pour communiquer avec ses congénères, la fourmi a recours à 3 types de «langage». Elle utilise les phéromones, les vibrations et le toucher.

Les phéromones

Comme bien d’autres animaux, les fourmis utilisent des odeurs pour communiquer: ce sont les phéromones, une substance chimique qui permet de délivrer des messages. Ces phéromones sont présentes chez la fourmi dans des glandes (petites poches dans le corps). Lorsqu’elle dépose un peu de cette substance chimique à un endroit, elle laisse un message à la fourmi suivante. Cela peut, par exemple, permettre d’indiquer un chemin vers de la nourriture, mais aussi de se reconnaître!

Les fourmis sentent ces phéromones grâce à leurs antennes.

Les vibrations

Les fourmis, pour communiquer, produisent également des sortes de «sons» en frottant une petite partie de leur corps qui ressemble à un grattoir. Ces «sons» n’en sont pas vraiment, il s’agit plutôt de crissements aigus, de vibrations, c’est ce qu’on appelle la stridulation. Les ondes sonores dues aux vibrations se propagent alors dans le sol avant d’être «reçues» par les autres fourmis grâce à leurs pattes qui sont ultrasensibles. L’intensité de la vibration envoie un message différent: elle est plus ou moins forte selon qu’elle indique un danger, la présence de nourriture ou un appel à l’aide.

Certaines fourmis n’utilisent pas la stridulation pour produire des vibrations, elles se tapent la tête ou le torse contre le sol ou les parois. Étrange, n’est-ce pas ? Ce n’est pas fini!

Le toucher et les «bisous»

La communication tactile (le toucher) est très importante chez les fourmis. Elles se touchent les pattes et les antennes pour exprimer certains besoins.

Mais elles se font aussi de drôles de bisous pour communiquer! On appelle ce phénomène la trophallaxie. Les fourmis régurgitent (vomissent) une partie de la nourriture qu’elles ont dans l’estomac dans la bouche d’une autre fourmi. Cela leur permet également de délivrer des messages en plus de les nourrir. Malin, non?