Carla, ton premier album est sorti ce 5 juin. La confinement n’a pas posé de problème pour l’enregistrer?

J’avais fini de l’enregistrer tout juste avant. On a eu de la chance. Les personnes qui devaient travailler sur le son de l’album l’ont fait chez elles. Il fallait ajouter les instruments à ma voix, mixer, modifier le son et construire les morceaux. Je recevais les titres à la maison, pour écouter, donner mon avis. C’était une expérience à vivre, un peu étrange. Mais c’était une super équipe.

Tu n’as pas écrit les chansons toi-même. Comment s’est passé ce boulot d’écriture?

Les auteurs et compositeurs ont pris le temps de m’écouter et d’entendre de quoi je voulais parler. C’était important que chaque chanson me ressemble. Dans chaque morceau, je dévoile une facette de moi.

Il y avait des sujets que tu voulais aborder?

Oui. L’adolescence, ce que je vis actuellement. L’environnement, dont je parle dans Planète à louer. Ensuite, il y a le fait de vivre chaque instant. Ou encore Dans ma bulle, qui dit comment je suis quand je chante. Puis des chansons à émotions, comme Avant, des chansons colorées et festives…

L’album s’appelle «L’autre moi», et c’est aussi le titre de ton single. Quel est le sens de cette chanson?

J’ai voulu montrer une autre facette de moi. Puis j’ai voulu répondre aux gens qui me disent tout le temps: «fais attention, la vie c’est pas qu’un rêve». Je dis: oui, mais je veux profiter de l’instant présent, profiter de mes 14 ans, vivre à fond, parce qu’on ne sait pas ce qui se passera demain.

Il y a plusieurs chansons où tu revendiques le droit de «voir grand», de rêver.

Oui, je suis positive. Beaucoup de gens ne nous prennent pas au sérieux parce qu’on est des enfants. Ils croient qu’on prend tout ça à la légère. Mais non, on doit vivre à fond chaque instant.

Cette envie de vivre à fond n’empêche pas de se poser des questions, comme tu l’exprimes dans «Je sais pas».

Oui. À l’adolescence, on a beaucoup de doutes. Les gens nous posent beaucoup de questions, mais on ne sait pas.

Qu’attends-tu de cet album?

J’ai hâte d’avoir le retour du public et je suis impatiente de montrer qui je suis vraiment. Évidemment, on stresse tous parce que ça fait des mois qu’on y travaille. Mais j’espère que tout le monde aimera cet album.

Comment vas-tu avoir les avis des gens sans concerts, puisque c’est impossible à cause du coronavirus? Via les réseaux sociaux? Tu ne crains pas les commentaires violents?

Souvent, on a des retours via les réseaux sociaux. Les avis, ça me fait avancer. Mais c’est vrai qu’avec Bim Bam toi, j’ai eu beaucoup de commentaires positifs, mais aussi des choses très négatives, plutôt dures. Ça nous fait du mal mais mes parents sont là pour gérer les réseaux sociaux. Et j’ai appris à ne pas faire attention à ça et à vivre à fond la chance que j’ai.

Carla, L’autre moi, Universal