Plusieurs mois après son apparition, le coronavirus reste très mystérieux. Certaines personnes touchées par le virus développent une forme sévère de la maladie. D’autres, par contre, ne sont presque pas touchées. Les symptômes de la maladie sont nombreux et, parmi eux, certains sont assez courants ou semblables à ceux de la grippe (comme la fièvre, les maux de tête, la fatigue, les douleurs musculaires, etc.). On peut être porteur du virus sans développer les symptômes (on parle alors de personnes asymptomatiques). Il peut donc être difficile de savoir si l’on est ou si l’on a été touché par la maladie sans un test de dépistage.

Différents tests

Il existe différentes manières de se faire dépister. Elles ont des rôles différents.

Les tests PCR permettent de savoir si une personne est infectée au moment du test. On prélève des sécrétions grâce à une sorte de long coton-tige introduit dans le nez. Ce test permet de détecter la présence du virus.

Les tests sérologiques (analyses de sang) ont, eux, pour mission de déterminer si une personne a produit des anticorps (réponse du système immunitaire) contre le coronavirus. Ces tests permettent donc de savoir si on a été en contact avec le covid-19. Ils peuvent être plus ou moins précis, selon la méthode.

Fiabilité et immunité

Malheureusement, les tests de dépistage qui sont actuellement mis en œuvre ne sont pas toujours fiables (on ne peut pas leur faire confiance). Il existe un certain nombre de «faux négatifs», par exemple (les résultats du test sont négatifs, alors que la personne est tout de même infectée par le coronavirus). Et si le test n’est pas fait au «bon moment», il se peut que la présence du virus ou des anticorps ne soit pas assez grande pour être repérée.

Aussi, on ne sait pas encore si une personne qui a développé des anticorps contre le covid-19 est immunisée, et donc protégée contre une nouvelle infection.

De plus en plus de tests

La mise en place des tests de dépistage a pris du temps. Ils ont d’abord été réservés au personnel soignant et aux personnes symptomatiques. Ensuite, ils ont été rendus disponibles pour les personnes appartenant à des groupes cibles (personnes fragiles, des maisons de repos, certaines collectivités…).

De nombreux experts souhaitaient pourtant que le dépistage soit accessible à l’ensemble de la population.

L’Association Belge des Syndicats Médicaux réclamait le droit pour chacun de savoir s’il est ou non atteint par le coronavirus. Elle a été entendue. Les tests sérologiques seront accessibles à tous ceux qui le souhaitent. Mais ils seront payants. Le prix plafond (maximum) a été fixé à 9,60€.

 

Lorsque l’on est testé positif au coronavirus, on s’isole pour éviter de partager la maladie autour de nous. Le dépistage doit donc permettre de limiter la propagation du virus.