Tous les ans, le 3 mai, a lieu la Journée internationale de la liberté de la presse. Elle permet de mettre à l’honneur et de rendre hommage à tous les journalistes qui risquent leur vie ou meurent en exerçant leur métier. ?

Dans de nombreux pays, des journalistes sont menacés, frappés, emprisonnés ou tués parce que ce qu’ils disent ne plaît pas à certaines personnes. D’après les chiffres de Reporters sans Frontières (association qui défend la liberté de la presse dans le monde), en 2020, 10 journalistes sont morts et 229 sont emprisonnés. Et nous ne sommes qu’au mois d’avril…

Cette année, la Journée internationale de la liberté de la presse mettra l’accent sur les mesures à prendre pour garantir l’indépendance (la liberté de dire ce qu’on veut sans contrainte) du journalisme.

Liberté de la presse

La liberté de la presse est un droit inscrit dans la Déclaration universelle des droits de l’homme (voir cadrée), à l’article 19, sur la liberté d’opinion et d’expression: «Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit.»

Dans les démocraties (États où chaque citoyen est libre de penser et s’exprimer librement), la liberté de la presse est un droit très important. Les journalistes peuvent informer en toute liberté, dénoncer ce qui ne va pas, souligner ce qu’il faut améliorer, dévoiler des situations qui ne respectent pas la loi ou les règles…

De la même manière, la liberté de la presse concerne aussi les citoyens. Ils peuvent s’informer par différents médias, qui sont indépendants, et qui sont disponibles sur plusieurs supports: papier, radio, télévision, Internet.

Cette liberté de la presse est précieuse car elle participe à protéger l’ensemble de nos libertés.

Une liberté pas toujours respectée

Malheureusement, cette situation n’est pas la même dans tous les pays. Certains gouvernements, généralement dirigés par un dictateur, ne respectent pas cette liberté de la presse et bafouent chaque jour les droits des journalistes et des citoyens. Ils mettent en place des lois qui limitent la liberté des médias, ferment des imprimeries, suppriment des journaux…

Parfois, c’est l’indépendance des journalistes qui est en danger. Et ce, aussi, dans les pays démocratiques. Le journalisme est parfois victime de pressions. De la part de chefs d’entreprise, de politiques, de personnes qui essaient d’empêcher certaines informations de passer ou qui intimident (menacent sans violence) les journalistes pour qu’ils ne publient pas certaines choses.

La Journée internationale de la liberté de la presse nous rappelle qu’il est important de protéger cette liberté.

Déclaration universelle des droits de l’homme

«Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits.» Ainsi débute la Déclaration des droits de l’homme, adoptée le 10 décembre 1948 par 56 pays membres de l’organisation des Nations unies.

La Déclaration universelle des droits de l’homme est un texte qui définit les droits essentiels que doivent avoir les êtres humains. Tous ces droits sont écrits en 30 articles (points). Ils s’appliquent à tous, sans distinction de race, de sexe, de langue et de religion.

Femmes, hommes et enfants, tous ont le droit d’être libres de penser comme ils veulent, de parler, de circuler… Ils peuvent choisir leur religion. Ils ont droit à un niveau de vie suffisant (avoir de quoi manger, un toit pour se loger…), à un travail mais aussi au repos et aux loisirs. Les êtres humains ont droit à l’éducation, à la culture, à la paix…

Dans certains endroits du monde, cette déclaration n’est pas respectée.