Chaque année, les musulmans du monde entier doivent faire le ramadan pendant un mois.

Pendant cette période, ils se privent de plusieurs choses entre le lever et le coucher du soleil: ils ne mangent rien, ne boivent rien, ne fument pas, n’ont pas de relations sexuelles…

En se privant ainsi, ils espèrent se purifier et se faire pardonner leurs péchés (actes condamnés par Dieu, que les musulmans appellent Allah). Ils ressentent aussi mieux ce que vivent les plus pauvres et sont invités à partager avec eux, soit en leur offrant quelque chose, soit en les invitant à partager l’iftar, le repas du soir.

Le ramadan est un mois de privation, mais aussi de prière, de partage et de fête.

Ni mosquée ni invitations

Un peu partout dans le monde, le coronavirus impose des règles de prudence et oblige les musulmans à changer leurs pratiques.

En Belgique, les recommandations sont claires :

– Les mosquées, lieux de prière des musulmans, restent fermées. Il faut prier chez soi.

– Pour éviter les rassemblements, les musulmans sont invités à ne pas attendre la fin de la journée pour effectuer leurs achats pour le repas du soir. Bien sûr, il faut respecter les distances.

– Les repas de rupture du jeûne, quand le soleil se couche, doivent se faire entre personnes confinées dans la même maison. On ne peut inviter personne. Les rassemblements festifs sont interdits.

– Les enfants, les personnes âgées ou fragilisées, les femmes enceintes ou allaitantes et les malades sont toujours dispensés de jeûne. Cette année, en plus, les personnes qui travaillent en première ligne dans la lutte contre le covid-19, et qui vivent ce travail dans des conditions trop pénibles, peuvent reporter leur jeûne.

Le ramadan sera donc très différent cette année. Triste, mais peut-être plus que jamais tourné vers la solidarité et le partage.